L'histoire :
Depuis que leurs enfants ont disparu, Tawny et son compagnon Martin tentent par tous les moyens de retrouver leurs traces. Le désert est sans pitié et leurs recherches les mènent à une étrange grotte qui cache un portail temporel. Alors que le précédent voyageur avait atterri à l'époque de Christophe Colomb, cette fois-ci Tawny est plongée 20 000 ans dans le passé, en plein âge de glace ! Quelle surprise alors pour elle d'être confrontée à une faune de taille gigantesque et terriblement dangereuse. Cependant les humains sont bien présents, et elle est malheureusement rapidement faite prisonnière par un groupe de chasseurs paléo-indiens qui la ramène en trophée à leurs tentes. Mais à leurs retours, ils découvrent les cadavres de leurs compagnons baignant dans des flaques de sang, partiellement dévorés par des loups. Les restes de pointe de lance prouvent que l'attaque a été perpétrée par un groupe d'envahisseurs solutréens. Entre les dangereux animaux aux crocs acérés, la barbarie d'un conflit tribal, la survie de Tawny pour retrouver les siens est plus que jamais compromise.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le scénariste Stephen Graham Jones poursuit sa série hybride, entre science-fiction et récit historique. Comme pour le premier volume, nous suivons une amérindienne vivante en 2112 qui traverse un portail temporel et se retrouve ainsi projetée dans un passé lointain. Première surprise : nous passons de l'époque de Christophe Colomb à la préhistoire mais avec toujours la même thématique centrale, à savoir les invasions destructrices qui ont frappé le peuple autochtone du continent américain. L'idée de placer le récit au cœur d'une nouvelle ère historique est plutôt pertinent mais comme pour le premier volume, le déroulé du récit est assez chaotique. Même si le personnage principal dispose d'un caractère fort, les antagonistes sont trop effacés pour donner de la consistance et de l'enjeu à l'histoire. Clairement, aucun élément ne ressort du récit et on se perd dans les allers-retours temporels dont nous avons du mal à percevoir la finalité. Au dessin, trois auteurs se partagent le travail pour un rendu assez neutre qui reste clairement honorable mais sans vraiment de magie. Earthdivers est donc un titre qui déçoit et nous fruste, tant l'ambition scénaristique ne se concrétise malheureusement pas sur le papier.
