L'histoire :
Ray, alias Bloodshot, est de retour mais il revient par la pointe des pieds. En effet, Magic ne voulait plus qu'il parte en mission et abandonne sa nouvelle famille. D'autant que leur bébé Jessie est au QG de G.A.T.E et que son état inquiète tout le monde. En effet, le nouveau-né a reçu les nanites de son père en héritage mais ce «cadeau» infecte son corps. Magic sermonne durement Ray et pour elle, il est incapable de tenir ses promesses. Bloodshot est trop ancré en lui et s'il veut aider sans arrêt les personnes en difficulté, ce n'est pas pour les autres mais pour lui-même qu'il le fait. Bloodshot est inquiet pour son enfant et tente de trouver une solution mais personne au QG ne peut l'aider. C'est alors que Ninjak propose une solution. Une solution dangereuse et désespérée mais c'est peut être la seule qui pourrait sauver l'enfant. Ray n'hésite pas une seule seconde et suit Ninjak. Cette fois, Magic ne les laissera pas partir sans elle. Ils se rendent donc en hélicoptère a un endroit sombre et sinistre. Ninjak n'est pas bien sûr que la personne qu'ils doivent voir sera bien là. Ses doutes se dissipent vite quand Shadowman se montre enfin ! Le sorcier lui montre un portail bleuté et nimbé d'une lueur éclatante. Pour trouver ce qu'ils recherchent, ils doivent traverser le passage. Ray prend Jessie dans ses bras et demande l'aide de Ninjak. Ce dernier immobilise Magic car Ray ne veut pas lui faire prendre un risque inutile. Magic est folle de colère mais Bloodshot doit traverser tout seul cette nouvelle épreuve... pour sa fille !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Bloodshot, ce tueur froid et implacable qui se guérit sans arrêt grâce à des nanites vivaces, est l'une des principales attractions de la firme Valiant. Les séries se sont multipliées sur l'homme à la peau blanche et aux yeux rouges et la dernière en date, Bloodshot Salvation, se conclut avec ce deuxième tome. La sensation de cette série est que le tueur au facteur auto-guérissant a désormais une famille avec une femme et une fille qui semble posséder autant, sinon plus, de pouvoirs étranges. Le tome 1 était prenant et bien mené. La conclusion est plus irrégulière. Jeff Lemire enchaîne le très bon, voire l'excellent, avec des moments convenus et décevants. Ainsi, quelques chapitres sont de vrais morceaux de bravoure et notamment le passage où Jeff Lemire se met lui-même au dessin. De façon folle, les cases deviennent toutes obscures et dépourvues de motifs avec seulement des bulles alors que Blooshot tente de survivre en plein royaume des morts. La plongée dans la première guerre mondiale est un autre temps fort de l'album ainsi que l'une des dernières saynètes où l'on assiste à la fin de vie de Bloodshot. Pour le reste, c'est un enchevêtrement d'actions violentes, de scènes qui passent à la va-vite et de dialogues creux et balourds. On terminera toutefois en beauté avec des dessinateurs d'exception. Le travail de Doug Braithwaite est toujours aussi spectaculaire et racé avec des décors grandiloquents et des personnages charismatiques. Mais la performance de Renato Guedes en couleurs directes parvient (presque) à faire oublier le maitre Doug. Il faut dire que son style est impressionnant de réalisme et puissamment organique. Les fans seront donc ravis de retrouver Bloodshot dans une série à sa gloire (il est d'ailleurs décliné à toutes les sauces que ce soit en pirate, en inuit, en vieillard ou en autres personnages qui ont les mêmes pouvoirs).