L'histoire :
Jack Boniface mène une vie tranquille à la Nouvelle Orléans et vit d'un petit boulot dans un musée d'art primitif. Il se rend donc à son travail après la pause déjeuner mais un homme l'attend en contemplant les masques africains placardés aux murs. Il s'agit de Dave Burke, un détective privé missionné par Jack pour retrouver ses parents. Dave a fini ses recherches mais ce qu'il a trouvé risque d'affecter son client. Il le prévient alors qu'il faut prendre ces informations avec retenue. Le dossier est en effet terrible : Josiah Boniface a été accusé de vol, de braquage et de meurtre et sa mère, Helena Lebreton, de vol. Il reviit encore le moment où il a vu sa mère pour la dernière fois. Il avait alors 10 ans. Sa maman lui avait menti en disant que son père était un héros, le plus grand homme qu'elle avait jamais rencontré. Avant de disparaître, elle lui avait donné une amulette que portait autrefois son père, qu'il a toujours portée en mémoire de ses parents. Pourtant, aujourd'hui, il repense à tout son passé avec amertume. Alors qu'il marche le long des quais, il comprend qu'il a vécu sur une illusion. Le dossier lui a ouvert les yeux et il ne pourra désormais se fier qu'à lui-même. Sur ce, il lance l'amulette dans l'eau pour oublier ses parents à tout jamais. Il ne peut savoir que ce geste aura de lourdes conséquences...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Shadowman est un véritable immortel : ce personnage a en effet connu pas moins de 3 versions différentes. Cette volumineuse intégrale reprend la 3ième version de l'ombre vengeresse en regroupant les histoires parues entre 2012 et 2017. Justin Jordan et Peter Milligan démarrent fort avec l'explication de la métamorphose de Jack Boniface en justicier fantastique et impitoyable. L'homme se change en vengeur à masque blanc et équipé d'une gigantesque faux. Ce nouveau Spawn des temps modernes, issu de la Nouvelle-Orleans, doit affronter des menaces terrifiantes. Le fantastique côtoie l'horreur et l'imaginaire débridé des scénaristes fait merveille, à grands coups d'apparitions cauchemardesques et de magie vaudou. Le charisme du terrible Darque emporte tout sur son passage et est un adversaire digne de Shadowman ! Le graphisme est tout aussi impressionnant que le reste avec le trait puissant de Patrick Zircher :l'artiste s'en donne à cœur joie à montrer des monstres, des corps écorchés, de la magie renversante et un monde des morts fascinant. Ce démarrage avait tout pour lancer une grande série. Malheureusement, le final de ce premier volet déçoit. Peter Milligan prend ensuite la relève mais l'inspiration est tarie. On s'intéresse désormais à la personnalité de Jack mais le tout est répétitif et peu emballant. La série baisse de plus en plus en qualité avec des trouvailles scénaristiques exagérées et par trop rocambolesques. Dommage car l'univers fun et déjanté et le côté sombre du personnage promettaient de beaux moments : finalement, l'histoire sera passée comme une ombre...