L'histoire :
Après s’être suicidée en sautant d’un toit, Yume, une lycéenne, se réveille sur la table d’autopsie d’un étrange laboratoire, en pleine opération chirurgicale menée par une créature à l’allure de mort-vivant. Instinctivement, elle se défend et élimine son bourreau, avant d’être contrainte de s’arracher l’œil qu’il venait de lui greffer, infesté d’étranges vers. Au même moment, dans un autre secteur du laboratoire, une seconde jeune femme sème la terreur, armée d’une scie circulaire. Gazmask, la superviseure des lieux, ne peut tolérer que ces deux sujets, qui n’auraient jamais dû revenir à la vie, errent librement et mettent en péril l’intégrité de son installation. Elle charge alors Crow, son bras droit, de les traquer. Mais peut-on vraiment faire confiance à quelqu’un que l’on ne dirige que par la peur ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Zombie Makeout Club est un webtoon américain qui adopte le format et les codes visuels du manga japonais pour plonger le lecteur dans un univers macabre. Inspiré de la page Instagram du même nom, vitrine d’illustrations et de vêtements gothico-punk, cette série évoque sans détour la mort, le meurtre et le suicide. Graphiquement, l’œuvre est donc plutôt réussie et ne laisse pas indifférent. Le trait est cru, dérangeant, volontiers gore, et parvient à créer une atmosphère hypnotique malgré la violence omniprésente. Il y a une vraie identité visuelle qui colle parfaitement à l’ambiance du récit. On note cependant quelques maladresses visuelles, comme des erreurs de continuité ou de lisibilité entre les cases, qui nuisent à l'immersion. Côté narration, en revanche, c’est plus bancal. Le rythme est saccadé, parfois confus, et il n’est pas toujours évident de suivre l’action ou de comprendre les transitions d’une scène à l’autre. L’introduction des personnages, pourtant centrale à ce premier arc, manque de fluidité et semble empilée plus que construite. Les enjeux narratifs sont flous et seule une soif de vengeance et de violence semble guider les protagonistes, au détriment d’un véritable moteur dramatique.