L'histoire :
Cette première anthologie regroupe pas moins de 22 histoires, dont notamment :
- Comment j’ai passé mes vacances d’été : interpellé par son pote Lennie, Harvey se met à lui raconter pourquoi ils ne se sont pas croisés depuis un moment. Jouant par le passé dans un groupe, il était devenu très ami avec Eddie Berg et les années passant, celui-ci venait dormir chez Harvey dès qu’il revenait dans la région. Or, la dernière fois, il est venu accompagné de Tina, une jeune femme extrêmement sexy. Eddie annonce alors à Harvey devoir partir pendant une grosse semaine. Il demande à son ami si cela le dérange d’héberger Tina durant la période. Pour Harv’, il n’y a pas problème… Mais la nuit précédente, il a eu droit d’entendre les ébats du couple, il a donc follement envie de draguer cette jeune femme. Ce qui devait arriver arrive. Tina et Harvey font l’amour durant l’absence d’Eddie qui, en revenant, repart presque aussitôt avec sa petite amie. Harvey a vraiment bien accroché. Elle ne cesse de lui envoyer des lettres ou de l’appeler, et celui-ci se met à travailler dur pour la rejoindre à San Francisco. Or à son arrivée, celle-ci le repousse, à son plus grand dam !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Véritable série culte aux Etats-Unis, American Splendor aurait pourtant pu ne jamais exister, si un jour Harvey Pekar n’avait pas croisé la route de Robert Crumb. C’est en tout cas ce que le scénariste explique dans l’une des 22 histoires réunies par cette première anthologie. Ces récits ne sont en effet pas très récents, vu qu’ils furent publiés entre 1976 et 1982. Leur lecture demeure néanmoins toujours aussi plaisante. A leur parution, les histoires de Pekar détonnent dans le milieu des comics indépendants : elles racontent ses nombreux déboires, ses peines de cœur, sa dépression, son travail, etc. Avec une verve soutenue, l’auteur réunit autour de lui nombre de dessinateurs de talents et ce, jusqu’en 2009, année où la série a cessé. Cynique, drôle et parfois lamentable, Pekar reste une personnalité qu’on se plait à découvrir durant ces premiers récits. Illustrés entre autre par Robert Crumb et la fine fleur de l’époque de la scène locale de Cleveland, American Splendor bénéficie de dessins aux styles différents, mais cet éclectisme ne gène à aucun moment. Le premier opus d’une anthologie qui marquera à coup sûr ceux qui ne connaissent pas encore Harvey Pekar.