L'histoire :
Cette seconde anthologie contient 28 histoires dont : - Grubstreet USA : Au printemps 1982, Harvey fait le bilan de son magazine BD et constate que celui-ci est toujours déficitaire, malgré sa diffusion nationale. Ne sachant pas trop que faire, l'auteur se rappelle avoir été contacté pour réaliser un film basé sur ses comics. S'il doute du succès qu'il pourrait rencontrer, il accepte néanmoins la proposition d'un festival de cinéma : inviter un réalisateur connu. Pour Harvey, l'intérêt est multiple. Le réalisateur a en effet avoué, lors d'une interview, être fan de ses travaux. Outre le bienfait pour son ego, il pense aussi pouvoir profiter des contacts de ce dernier. Le réalisateur invite donc Harvey à se rendre à Cleveland pour évoquer ce festival. Là-bas, le scénariste de BD comprend que tous les deux ont plus d'un point commun sur la façon de voir les gens. Malheureusement, ils n'ont pas plus d'argent l'un que l'autre...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Regroupant l'ensemble des histoires d'American Splendor publiées entre 1983 et 1991, cette seconde anthologie réunit de nouveau l'ensemble des récits scénarisés par Harvey Pekar. L'auteur continue d'y conter conte son quotidien, comme jamais personne ne l'avait fait auparavant. Pekar n'est jamais avare en dialogues et en descriptions. Les textes sont parfois tellement présents, qu'ils en deviennent étouffants. Rien de bien grave, mais la lecture de cet album d'une seule traite risque de décourager des lecteurs se priveraient alors du meilleur. Car outre un Pekar irritant du fait de la description détaillée de sa déprime chronique, American Splendor a le mérite de décrire une époque : une Amérique qui tourne au ralenti et qui a parfois du mal à proposer des solutions à ses problèmes ambiants. L'aspect irritant de Pekar apparait alors comme une critique juste, surtout venant d'un type normal qui pourrait être un proche. Drôle ou triste, les histoires sont toutes différentes, mais méritent chacunes d'être découvertes. Illustré par la fine fleur de la scène américaine des années 80 (dont Alan Moore !), ce second recueil est une pierre indispensable pour qui apprécie les comics « indés ».