L'histoire :
L'actualité n'est pas très mouvementée pour le BPRD en ce mois de juin 1982. Afin d'occuper Abe, l'agence l'envoie à Hardin dans le Vermont. Là-bas, deux enfants sont tombés dans la glace en faisant du patin sur un lac gelé. L'un d'eux a été sauvé mais l'autre est mort. Quelques temps plus tard, une apparition se tient au dessus du lac. Abe part donc là-bas et interroge la mère du garçon qui a survécu. Celle-ci fait partie des personnes ayant vu ce fantôme et raconte donc à l'agent du BPRD ce qu'elle a vu et comment elle a vécu la mort de l'autre garçon. Abe l'écoute attentivement et demande ensuite à voir son fils. En entrant dans la chambre de Jason, il trouve un enfant renfermé et plutôt asocial. L'agent remarque un dessin du garçon, qui figure beaucoup de meurtres... Abe choisit aussi de se rendre sur les lieux du drame. Il plonge dans les profondeurs des eaux et tombe sur une étonnante surprise. Le fantôme que tout le monde voit n'est pas celui de l'enfant décédé mais de Jason...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L'un des personnages favoris des lecteurs d'Hellboy est sans nul doute Abe Sapien. Cet agent mi-humain mi-amphibien est aussi étrange que charismatique et alors qu'il dirige le plus souvent les opérations au sein de la série B.P.R.D., Mike Mignola a choisi d'offrir à l'un de ses protégés un spin-off. Le premier opus fut une belle surprise visuelle, un peu moins au niveau du scénario. Afin de changer la donne, Mignola a appelé John Arcudi à la rescousse et tous les deux ont créé trois nouvelles aventures qui auraient parfaitement trouvé leur place au sein des premiers albums de B.P.R.D.. En effet, le côté surnaturel est omniprésent et la résolution des enquêtes est toujours musclée ! On retrouve donc une recette qui a bien marché jusqu'ici, à savoir de l'action, du fantastique, de l'humour et un peu de gore. Sur le plan narratif, cet album est bien plus réussi. Par contre, on regrettera évidemment l'absence de Jason Shawn Alexander aux dessins. Il est remplacé au pied levé par trois confrères assez doués également : Patrick Reynolds (bien), Peter Snejberg (pas mal) et James Harren (bien aussi). Le bilan des artistes est flatteur et même sans la claque visuelle du premier opus, Abe Sapien reste d'un très bon niveau. La ballade du diable est donc une nouvelle virée fort sympathique pour qui apprécie l’œuvre de Mignola. A lire donc.