L'histoire :
Dans le comté de Yuma, en Arizona, une jeune femme court à toute allure. Alors qu'elle s'arrête, essoufflée, elle voit une ombre s'approcher d'elle. Il s'agit d'Abe Sapien, qui a cru la voir poursuivre un loup. Elle s'appelle Elena et cherche son père qui a disparu dans le désert depuis 8 jours. Elle est amicale avec Abe et lui propose de manger un bout dans le camp non loin de là. L'agent du B.P.R.D. constate que les garçons qui sont là-bas, ne sont pas très tendres avec elle et se moquent de sa quête. Abe rassure la jeune femme qui lui apprend être de descendance maya. Ses ancêtres étaient des sorciers qui combattaient les monstres. Elena confie avoir eu envie de postuler au B.P.R.D.. Abe l'encourage à se présenter. Le lendemain, Abe, Elena et l'oncle de celle-ci prennent la route mais ils tombent sur des créatures : les fameuses têtes de pioche...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Abe Sapien figure depuis sa première apparition comme l'un des personnages préférés de la série Hellboy. Désirant explorer son passé, Mike Mignola a donné naissance à une série éponyme. Dans ce quatrième volet, l'auteur s'est associé avec Scott Allie, qui est aussi son éditeur, pour nous montrer un héros en pleine perdition. Errant dans un pays envahi par des créatures plus effrayantes les unes que les autres, l'agent du B.P.R.D. se cherche. Comme sur toutes les séries chapeautées par Mike Mignola et se déroulant dans le même univers, le lecteur retrouve une atmosphère originale et située à mi-chemin entre le fantastique et l'horreur. Moins haletant que les précédents opus, cet album n'en reste pas moins agréable du fait, notamment, de scènes d'actions très efficaces. Sebastian et Max Fiumara allient leurs talents avec une réelle réussite. Les planches sont détaillées et certaines cases impressionnent par leur finesse. Abe Sapien n'est pas forcément la série la plus indispensable de Mike Mignola – on lui préférera Hellboy et B.P.R.D. – mais elle reste suffisamment fidèle à l'univers tout en étant divertissante pour valoir le coup si l'on est fan.
