L'histoire :
Ce matin, Owen Seasons se présente, ébahi, aux portes de Devil Land, le seul et unique parc d'attraction dédié entièrement à l'horreur : les Cractacombes, où l'on écrase des centaines d'ossements dans l'obscurité. Dans la vitesse, difficile de dire si ce sont des vrais... Les Méandres Monstrueux, un labyrinthe souterrain où personne n'arrivera plus jamais à vous retrouver. La légende raconte que plusieurs clients du parc ont ainsi disparu... Quand Owen arrive, son regard émerveillé balaye les dizaines d'hectares qui abritent ce petit monde à part qu'est Devil land. Et tout en haut, qui domine le panorama, le Castelombre, le majestueux château fermé au public. Il est habité par le fondateur du parc, Athur Dante. C'est lui qui a bâti cet empire et qui a créé son attraction phare : Mon âme au Diable... On raconte aussi qu'il lui est arrivé un terrible malheur...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Joshua Williamson est un scénariste tellement prolifique qu'on le retrouve chez tous les éditeurs, de DC à Marvel en passant par Image et Dark Horse, mais, s'il fait partie du haut de la liste mainstream, il n'a jamais cessé d'écrire ses propres séries. Il revient cette fois-ci à l'épouvante avec Dark Ride. Avec Ghosted déjà, il avait goûté au genre horrifique, mais avec une place centrale pour la magie. Ici, c'est un parc d'attractions qui est le décor de ce conte moderne à la sauce ketchup. Autant se le dire d'entrée, c'est un pur entertainment, découpé exactement selon le rythme d'une série télé. Rien d'étonnant non plus, puisque le scénariste a déjà vu une de ses séries adaptée en dessin animé. Des le départ, on sent le comics chiadé : c'est beau, ça va vite et on se laisse aspirer. Un prologue en forme de flash-back mystérieux, une double page splendide pour lancer le récit, des personnages avec les stéréotypes qui vont bien, ça démarre au quart de tour et il s'avère que ça ne baissera pas d'intensité, parce que c'est le genre de comics qui donne le smile quand on le lit, même si on ne trouve guère de surprise. Les récits d'horreur, c'est comme le pop-corn, c'est bien fait ou c'est raté. Et Dark Ride s'avère clairement comme une petite friandise qui se refuse pas. La couv dit tout, Andrei Bressan et son complice aux couleurs, Adriano Lucas, vont nous en mettre plein les yeux. C'est clair et net, ça s'appuie sur un découpage limpide, il n'y a rien qui dépasse ! Alors préparez le pop-corn et payez-vous un moment d'Halloween.