L'histoire :
Il y a plus de 50 ans, Arthur Dante eut l'idée novatrice de créer un parc d'attraction dédié au thème de l’horreur. Malgré le manque de moyens, l'acharnement au travail dont il fit preuve lui permit d'accéder au succès. C'est même peu de le dire, puisqu'il est devenu millionnaire et sa famille est désormais connue de tous les américains. Les Dante sont des People, Halloween, la fille d'Arthur, en tête. Pourtant, la réussite a aussi sa part d'ombre et il y a peu de temps, un jeune garçon est mort, victime d'un regrettable accident dans l'attraction phare : « Mon âme au Diable ». A moins que cela ne soit pas véritablement un accident... Quant à Sam, le fils d'Arthur, il a toujours voulu prouver à son père qu'il serait son digne successeur. Hélas, son paternel n'a jamais placé en lui ni confiance, ni espoir. Lassé de l'ingratitude de son père, Sam commence à le soupçonner d'avoir été corrompu ou pire, d'être un fou. C'est pourquoi il va se rapprocher de Summer, la sœur de la victime, qui est journaliste et a décidé d'enquêter sur les circonstances de la mort de son petit frère. Une enquête qui va révéler des horreurs bien supérieures à celles des attractions du parc...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Joshua Williamson s'est fait une spécialité des récits fantastiques où les créatures de l'au-delà, voire des Enfers, jouent les premiers rôles. C'est donc dans ce registre, que l'auteur maîtrise plutôt bien, que s'inscrit la mini série Dark Ride, qui compte 12 épisodes. Il a imaginé cette fois-ci une sorte de reverse Disney Land, puisqu'Evil Land est le premier parc d'attraction qui exploite le thème de l'horreur. A travers les 3 tomes de la série, il rend aussi hommage au public fan de cette sous-catégorie de la pop culture et si l'on vous dit qu'il fait ouvertement un clin d’œil à Stephen King, en introduisant en toute fin d'album un personnage figurant, une journaliste nommée Katie King, cela ne vous surprendra pas. Ce dernier tome lève donc le voile sur les mystères épouvantables qui ont permis à Arthur Dante, le père de famille despotique qui a fondé le parc, d'assouvir son ambition dévorante et sa soif de dollars. Rien de très surprenant dans cette conclusion et finalement, rien de particulièrement original non plus dans l'intrigue une fois que tous ses éléments sont réunis. On est en présence d'une production aux ressorts hyper classiques pour le marché américain. En tête de proue, un méchant incarné par un vilain papa prêt à tout pour réussir. Et comme il est très, très méchant, ça va mal finir pour lui. Heureusement, son fils qu'il a maltraité ne suivra pas son exemple et comme ça la Morale est sauve. En gros, on a des scènes d'une grande violence (ça découpe façon abattoir) et des scènes de famille durant lesquels ça fait « ouin ouin ». Heureusement le dessin d'Andrei Bressan, agrémenté des très belles couleurs d'Adriano Lucas, fait qu'on se laisse prendre au jeu. En conclusion, Dark Ride est loin d'être une série qui bouleverse le lecteur, mais elle offre son lot de divertissement et de spectacle... macabre !