L'histoire :
Réveillé au beau milieu de la nuit par la sonnette de son appartement, Jackie Estacado tombe nez à nez sur Wenders. Cet ancien membre de la confrérie a désobéi à Sonatine, leur chef, pour servir le possesseur du Darkness. Le mafieux s’en fiche éperdument. Alors qu’il s’apprête à l’envoyer paître, ce dernier lui avoue connaître une façon de continuer à avoir des rapports intimes. Plus tard, chez Don Franchetti, un véritable comité d’accueil est organisé en l’honneur de sa fille Appolonia, qui revient d’Europe. Depuis sa plus tendre enfance, elle n’a jamais pu sentir Jackie et c’est réciproque. Dès son retour, la jeune femme fait pression sur son père pour devenir son bras droit. Elle ne peut accepter que Don Franchetti fasse une telle confiance en Estacado et cherche un moyen de le mettre sur la touche. En faisant suivre Jackie, ses hommes de main aperçoivent Wenders. Sous la torture, celui-ci lui avoue que Jackie est le Darkness et que son ennemi éternel, l’Angélus, cherche un nouveau corps pour poursuivre la guerre éternelle…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En fondant Image Comics en 1992, Todd Mc Farlane, Marc Silvestri, Jim Lee, Erik Larsen, Rob Liefeld, Whilce Portacio et Jim Valentino n’avaient probablement pas imaginé qu’un jour leur maison d’édition deviendrait le troisième éditeur de comics dans le monde. Durant les années qui suivirent, des séries prestigieuses rencontrèrent un succès gigantesque, comme Spawn, Witchblade ou Savage Dragon. L’autre titre marquant de cette période fut The Darkness, initié par Marc Silvestri, David Wohl et Garth Ennis. L’histoire mettait en scène les déboires d’un tueur à gages, Jackie Estacado, qui possède le « Darkness », c'est-à-dire un pouvoir terrifiant. Après avoir mis ses dons au service de son oncle, parrain local, il affronte par la suite des démons, une secte, la police, etc. Après une brillante mise en bouche sur le premier recueil, les auteurs ne baissent pas les bras et renvoient Jackie affronter l’ennemi éternel de son Darkness : l’Angélus. Dynamique, l’histoire ne serait qu’un enchaînement de scènes violentes et insipides s’il n’y avait le talent de Garth Ennis, le scénariste de The boys, pour l’humour noir à tendance pas très fine. L’apparition des démons de Jackie rappelle même parfois les Gremlins (notamment dans la scène du travesti). Les dessins sont de qualité irréprochable d’un bout à l’autre, faisant de The Darkness un indispensable pour les amateurs de comics période 90’s.
