L'histoire :
Jackie Estacado est un homme au parcours pour le moins inhabituel. Orphelin, il est recueilli par Don Franchetti un des « pardarknesrains » de la mafia new-yorkaise. Depuis ce jour, il sert cet oncle et se salit les mains dès son plus jeune âge. Son premier meurtre remonte ainsi à l'âge de 16 ans et prend l'habitude de passer ses soirées en galante compagnie. Le soir de ses 21 ans, Jackie entend une voix qui lui conseille de se laisser happer par le Darkness et il convulse alors en d'atroces souffrances. Soudain, des hommes armés forcent l'entrée de son appartement, suivis de peu par de curieuses démones ailées. Les deux clans d'intrus se livrent à un combat sans merci alors que le jeune mafieux crache un curieux liquide noirâtre. Un autre individu pénètre dans la pièce, il s'agit d'un tueur d'une autre famille qui a pour mission de tuer Estacado. Les effets viennent de cesser pour Jackie qui est désormais l'hôte du Darkness, une puissance antédiluvienne tirant ses pouvoirs de l'obscurité…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En 1996, dans le dixième chapitre de la série Witchblade, apparut pour la première fois le personnage du Darkness. Devant sa forte popularité une série lui fut logiquement consacrée. Jackie Estacado, tueur pour la mafia, se voit investi par le Darkness à ses 18 ans, un pouvoir démoniaque puisant sa force dans l'ombre. Scénarisé de main de maître par Garth Ennis (dans un premier temps), puis par David Wohl, la série montre un héros violent, obsédé sexuel et doté de pouvoirs terrifiants ! Au fur et à mesure du tome, il croise fanatiques religieux, organisations secrètes, démons et même la porteuse de la Witchblade. Le récit est également doté d'un humour noir particulièrement grinçant, dont la traduction, remise au goût du jour, se fait écho avec une belle réussite. Les dialogues d'Ennis sont souvent très drôles : voir Estacado, le macho type, ne plus pouvoir faire l'amour sous peine de mourir suite à la malédiction du Darkness en fera rire plus d'un. Malgré une série âgée aujourd'hui d’un peu plus d'une décennie, les dessins sont toujours aussi bons. Marc Silvestri, puis Michael Turner, ont fournis à l'époque des prestations de très haut niveau. Leurs personnages sont charismatiques, leurs cadrages efficaces et l'ensemble est d'un dynamisme toujours actuel. Une réédition qui vaut le détour, pour ceux qui voudraient découvrir l'une des séries qui a véritablement marqué le paysage des comics, et qui a confirmé le talent de ses géniteurs.
