L'histoire :
Alors qu’ils fuient toujours l’armée, Julie et Dillon aperçoivent un homme étrange. Visiblement, il s’agit d’un sans-abri, dont la main est recouverte du métal organique, et il se dirige dans leur direction. Une réaction totalement inattendue se produit chez la jeune femme qui envoie une sorte de décharge vers ce qui semble être un ennemi. L’effet est impressionnant : cela créé un gigantesque cratère, duquel l’étrange type ressortira quelques minutes plus tard. Dans la voiture, Dillon l’interroge, essayant de comprendre ce qui a pu se produire. Il s’arrête plus loin sur la route, exigeant de savoir ce qu’est devenu Annie, sa petite amie. Il est sûr à présent que Julie sait quelque chose. Il saisit la jeune femme par les deux bras, et se trouve aussitôt victime d’une vision où il voit sa petite amie Annie l’inviter à emmener Julie auprès de Will. De son côté, Julie est un peu assommée par ce qui vient de se passer. Le pire est à venir : le sans-abri est désormais à côté d’elle et il l’envoie au sol à grands coups d’éclairs. Il s’approche d’elle et place sa main sur son buste, espérant lui subtiliser son étrange protection…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après sa série phare Strangers in paradise, Terry Moore s’est rapidement remis en selle avec Echo. Ce récit fantastique présente une femme fragile et forte à la fois qui, en recevant bien involontairement une étrange substance métallique sur elle, et dont elle tire de mystérieux pouvoirs, devient la cible de l’armée et d’ennemis aux desseins encore obscurs. A l’instar de son autre succès, l’auteur se plaît à faire jouer aux femmes les premiers rôles. Les précédents volumes développaient d’ailleurs particulièrement leurs personnalités. Dans ce troisième volet, ce n’est malheureusement pas le cas : l’arrivée de Foster, le futur grand méchant de la série, se révèle extrêmement caricatural. Mentionnant ici et là quelques petites allusions au quotidien, l’histoire se focalise sur l’action. Moore étoffe par contre son intrigue avec un complot scientifique prometteur où est évoqué le fameux nombre d'or… Comme souvent chez Terry Moore, on arrive à la fin de l’album bien vite, renforçant du coup l’impression qu’il ne s’est pas passé grand-chose. Sans être mauvais (loin de là), le scénario prend véritablement son temps pour faire avancer les choses ; à trop travailler ses personnages, Moore en finirait presque par oublier où il veut emmener le lecteur. Heureusement, l’auteur se montre toujours aussi soigneux concernant ses dessins, dont le trait fin fait des merveilles sur les séquences calmes, un peu moins sur les phases rythmées. Au final, Echo progresse lentement mais sûrement et laisse espérer une suite plus consistante.