L'histoire :
L'agent Nelson et son collègue se rendent sur une scène de crime à Cross Plains. Ils y découvrent deux cadavres et une femme à leur côté. Joséphine, c'est ainsi qu'elle se prénomme, est couverte de sang et a tout de la parfaite coupable. Les deux policiers la conduisent en cellule. Alors qu'il est rentré chez lui, Nelson ne cesse de penser à Joséphine et retourne au commissariat. Il fait sortir la jeune femme, n'hésitant pas à étrangler au préalable Bill, l'homme en charge de la surveillance des geôles. Ils fuient, traversant le Texas et faisant des haltes la nuit, moment où ils font l'amour de façon intense. Nelson ne pense plus à rien, ni au meurtre qu'il a commis, ni à la fiancée qu'il a abandonnée.Seule compte Joséphine. Celle-ci est à la recherche d'un certain écrivain et grâce à ses recherches, ils ont enfin trouvé la direction à prendre. Alors qu'elle souhaite s'entretenir seule avec lui, Nelson reprend petit à petit conscience de ce qu'il a fait. Il se dirige alors lentement vers une voie ferrée. Au loin, le bruit d'un train se fait de plus en plus fort...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Fatale est la dernière série du tandem Ed Brubaker et Sean Phillips. Après un premier opus correct et une suite bien meilleure, il y avait quoi attendre impatiemment l'arrivée de ce A l'ouest de l'enfer. Le scénariste prend le parti de raconter le destin de quatre femmes, quatre incarnations de la femme fatale à des époques différentes. Contrairement aux deux premiers volets, le récit est donc découpé en autant d'histoires que d'épisodes. Ed Brubaker s'amuse à emmener son lecteur dans des lieux et des époques différentes, de la France moyenâgeuse à la Grande Dépression. Le scénariste est inspiré et il parvient à façonner plus encore son polar fantastique. L'atmosphère Lovecraftienne de Fatale est toujours aussi intrigante et on a d'ores et déjà hâte de connaître le dénouement d'un tel récit, ce qui est prévu pour le cinquième opus, pour information. Sean Phillips reste un des rares dessinateurs à produire autant de planches d'aussi grande qualité. L'artiste n'a aucune baisse de rythme et ses pages sont toutes bien faites. En plus, la colorisation de Dave Stewart et d'Elizabeth Breitweiser participe à la grande réussite de l'ensemble et à l'ambiance si particulière qui se dégage de la série. Fatale continue d'être une lecture mortelle !