L'histoire :
Mark, sa femme Eve et leur fille Terra ont quitté la planète Terre pour aller vivre sur Talescria. Ils ont besoin d'un peu de temps pour s'y acclimater. Lors d'une excursion, Mark entre dans une grotte et rencontre une entité qui dégage une intense lumière bleue. A son contact, il est projeté dans son passé, se retrouvant chez ses parents, alors qu'il n'est qu'adolescent ! Par définition, il sait les catastrophes qui vont arriver, mais quand on lui donne la possibilité de rester dans cette continuité et par là même changer le futur, il refuse, par amour des siens. S'il change le futur, il changera le cours des choses, donc pas d'union avec Eve, pas d'enfant ensemble... Mais quand il regagne sa temporalité, il subit un choc immédiat : son enfant n'est plus un bébé, Cinq ans ont passé alors que pour lui, il s'agissait de quinze jours ! Tous se retrouvent choqués et en pleurs...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec ces épisodes #127 à #132, pause pour l'excellent Ryan Ottley et retour aux crayons de Cory Walker, le co-créateur de la série ! De quoi ravir les fans de la première heure ! Il raccroche donc à la série au moment où Mark Grayson revient d'un voyage spatio-temporel et, phénomène classique, réalise qu'en réalité, ce sont cinq ans qui se sont écoulés ! Avec ce principe qui fait partie des standards de la SF, Robert Kirkman pose les bases d'une intrigue simple mais efficace : le héros est complètement décalé et il doit reprendre ses marques familiales ainsi que celles liées à son rang de Super. Et si le jeune papa Grayson galère, c'est tout l'inverse de Cory Walker, bien aidé par les couleurs de Nathan Fairbairn, avec un lot de planches incroyables. Le dessinateur est revenu à la maison ! Ça tombe bien : Invincible a toujours mis les liens familiaux en avant et ce volume ne fait pas exception, avec son premier chapitre qui donne en plein dans le soap. En effet, si la formule au long cours d'Invincible continue à fonctionner, c'est que la série est loin de se cantonner au genre super-héroïque. On est également en plein dans le registre de la SF, comme les nombreux voyages interplanétaires le démontrent. Paysages étranges et drôles de créatures peuplent en effet cet univers riche et bigarré. Bien sûr, il y a de l'action et c'est peu dire que la scène de baston, climax de ce volume, est juste monstrueuse. Invincible certes, mais toujours excellent !