L'histoire :
Mark a connu l'éloignement de sa famille. Cinq ans d'absence, un enfant qu'il n'a pas vu grandir, parce qu'il accomplissait une mission dans une dimension où le temps ne s'écoule pas comme sur Terre. Mais maintenant qu'il a retrouvé Eve et son fils, il ne veut plus les perdre. Il songe à renoncer à être Invincible, mais il est tiraillé par son devoir de justicier et de fils et ce qui est aussi sa dernière chance d'avoir une vie de famille. Mais quelque soit son choix, une ombre plane au dessus de son destin : celle de Thragg. Son père avait accordé le pardon à leur pire ennemi, mais Mark est convaincu qu'il ne leur laissera pas la vie sauve. Il a levé une armée de Viltrumites consommables. Des soldats dotés de super-pouvoirs, comme tous les Viltrumites, mais qui sont simplement de la charpie capable d'infliger des dégâts colossaux. Et Thragg s'est donné pour but de restaurer l'Empire Viltrumite, c'est à dire de reconquérir chaque planète, comme les habitants de Viltrum l'ont toujours fait, avant qu'un virus ne décime 99,99% de la population. Mark arrive à convaincre son père qu'ils n'ont plus le choix : pour éviter des millions de morts partout dans la galaxie, il faut affronter Thragg et cette fois, le tuer. Hélas, c'est le père de Mark qui tombe au combat...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
144 chapitres, 25 ans d'existence artistique. 2019 aura définitivement été une année spéciale pour Robert Kirkman, puisqu'il a « plié » Walkind Dead et donc aussi Invincible. Alors on ne le trahira pas, bien au contraire, on ne fait que reprendre quelques uns des mots qui concluent le volume et la série, Invincible : c'est l'histoire d'un personnage qui est un fléau intergalactique et qui finit par être le bienfaiteur de tout l'Univers. Dit comme ça, c'est beau, mais c'est aussi éclipser le fait que c'est une histoire de famille. Tout le fil conducteur de cette odyssée est la logique de la famille, de la filiation, des devoirs de l'héritage, de fondations posées pour la génération suivante, à qui on n'a rien demandé d'autre que de reproduire les traditions... Bref, on pourrait disserter longtemps sur la richesse de cette série. Vous me direz qu'on va avoir le temps, désormais, alors revenons à ce dernier volume, à la narration clairement tranchée. Les deux chapitres qui ouvrent cet ultime opus sont une boucherie ! Deux épisodes de baston apocalyptique, avec ce tic de narration insupportable tant il est référencé « classique du genre » : les monologues interminables sur le pourquoi du comment et toute l'injustice du monde, entre deux coups de lattes nucléaires ! Une fois passé le spectacle qui, visuellement, est hallucinant, le temps de la réflexion est donné à l'héritier survivant ; et en deux coups de cuillère à beurre de cacahuètes, on a une belle et chouette happy end. Alors on se dit alors que Kirman, Ottley et leur bande ont fait un chouette truc. C'était bien, Invincible...