L'histoire :
Après une bataille brutale contre Jason Wynn au Botswana, Spawn est revenu dans les ruelles obscures de New York. Non loin de là, à quelques kilomètres, Al Simmons avait envisagé de passer le reste de sa vie avec son épouse Wanda. Au lieu de quoi, il s'est trouvé un égout à ciel ouvert putride grouillant de rat... des rats au service de Jason Wynn et de la fondation Exodus pour laquelle il travaille et qui s'avère être la banque secrète derrière le groupe terroriste Psaume 137. Spawn est revenu à New York à cause d'Exodus, car Wynn lui a révélé qu'ils étaient capables de faire revenir Wanda. Spawn a observé que lorsqu'il a évoqué le sort de sa femme, il avait l'air à l'aise, ce qui ne présage pas d'un mensonge. La façon dont il prononçait son nom, comme si elle était déjà de retour... Voici donc le Spawn particulièrement perturbé et en proie aux doutes. Terry a beau lui dire que c'est un piège, Simmons se lance à la poursuite d'un soldat d'Exodus qu'il a repéré. Quelques rues plus tard, lui et Terry n'en croient pas leurs yeux, la scène qui se joue devant eux est exactement la même que celle qui a abouti à la mort de Wanda Blake...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Si Todd McFarlane a fait prendre un nouveau tour à la malédiction qui frappe son maudit rejeton, c'est pour mieux renouer avec ce qui a caractérisé dès le départ le Spawn : la violence qui répond à sa souffrance. Et en filigrane, le marché de dupe qu'il a passé. Car maintenant qu'il est en situation d'avoir fait prisonniers anges et démons sur la Terre, maintenant qu'il pensait les éliminer, il est question de faire de lui le Roi des Enfers. Et le retour de celle pour qui il a damné son âme fait également de Wanda la clé de ce moment de la saga. Succombera-t-il à la tentation ? Deviendra-t-il fou au point de renoncer définitivement à ce qu'il a encore d'humain ? Finira-t-il par servir les intérêts de vieux ennemis comme le Clown ou Mammon ? Les enjeux sont posés et ce volume réserve encore bien des moments de violence et d'obscurité. Le problème, c'est que parfois, alors que le fil directeur devrait être finalement assez simple, c'est la trame du scénario qui semble un peu obscure ou en tout cas, relativement artificielle. La fondation Exodus, Psaume 137, tout ça c'est bien joli (ou plus exactement bien moche, bande de.... !) mais ça sent le prétexte à plein nez pour de la grosse baston. Bon, on ne va pas non plus tout noircir, les graphistes s'en chargent, avec une charte qui laisse la place à des traits aussi rudes que charbonneux et finalement, c'est aussi ça Spawn, un soupçon d'ésotérisme, un brin de réflexion sur le bien et le mal et un max de spectacle ! Alors si l'histoire est un éternel recommencement, celle du Spawn également...
