L'histoire :
Il y a des années, dans un coin perdu du Maryland. La nuit est tombée mais une petite fille se régale du curieux et terrifiant spectacle qu'elle a provoqué. Elle se tient sur le seuil de la vaste maison qu'elle habite. Dans ses bras, son ourson en peluche préféré. Alors que les flammes sont en train de dévorer le bâtiment, elle fait griller des chamallows en chantonnant. Bientôt, les éclairs intermittents de gyrophares fendent l'obscurité de la nuit. La police et les pompiers arrivent, toutes sirènes hurlantes. Les sauveteurs se précipitent vers l'enfant et s'enquièrent immédiatement de savoir si elle va bien. Elle sourit et est détendue. On lui demande où sont ses parents. La petite fille fait la moue. Elle dit que son papa et sa maman ne voulaient pas qu'elle grille des chamallows, mais qu'elle l'a quand même fait. Sur leur lit. Avec de l'essence à briquet pendant qu'ils dormaient. Ils n'ont pas dormi longtemps, ils ont été surpris, ajoute-t-elle avec un petit rire….
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les amateurs de Spawn le savent : son univers est particulièrement étendu et, au moment où le rejeton des Enfers connait à nouveau plusieurs spin-off, Delcourt a la bonne idée de replonger fin des 90's, au moment où McFarlane a multiplié les projets et donné une belle envergure à sa création. Parmi les nombreuses séries dérivées, La malédiction de Spawn est sans aucun doute la plus gore de ses productions. Ce second volume réunit les chapitres # 12 à 19 et clôture ainsi la mini-série. Et sans trop vous spoiler, il n'y a pas grand chose qui vous sera épargné. On trouvera donc de quoi frissonner, avec des histoires qui évoquent un mélange de L'ile du Dr Moreau, Terminator ou encore Alien. Sur Terre comme dans l'espace et jusqu'aux différents plans des enfers, l'horreur est omniprésente, y compris lorsque les auteurs se penchent sur la mafia, capable de poser une ceinture de TNT sur un gosse. On ne compte pas le nombre de cadavres, pas plus que le nombre de décapités et les tonnes de viscères qui émaillent les pages, pour ne pas dire qui les souillent... Voilà, on vous a fait le topo, le carnage étant servi par un staff de graphistes qui ont contribué à cette fameuse charte graphique d'Image. A noter aussi que ce dernier tome s'achève avec l'addition des trois chapitres consacrés au Violator. C'est Alan Moore (à l'époque un peu dans le creux de la vague) qui l'a écrit et Greg Capullo, le dessinateur star de l'époque, qui s'y collent et autant être franc, c'est loin d'être bon, c'est même du Moore à oublier ! Donc si on excepte ce rajout de pagination, La malédiction de Spawn vaut quand même le détour, car 30 ans après, la formule dépote toujours !