L'histoire :
Quelque part dans le futur... Une période sombre dominée par les démons, où l'âme humaine, grève écorchée au relent de soufre, a été submergée par des océans de sang et où les crânes d'où toute chair a été arrachée hurlent encore leur douleur. C'est le temps de la damnation. Les cavaliers sont venus et de leurs sabots, ont piétiné l'humanité, la réduisant à l'état de bouillie. Le Livre des Révélations s'est ouvert et les abysses ont englouti les hommes. Les ténèbres ont lâché leurs armées sur le monde... Nous sommes en l'Anno Demonicus 500. Au cœur de la guerre de 1000 ans entre les enfers et la Terre...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les fans de Spawn se souviennent qu'au milieu des années 90, Todd McFarlane avait réussi l'exploit de multiplier les séries dérivées, dont certaines ont réservé de véritables morceaux d’anthologie. Les fans de polar noir étaient ravis avec Sam & Twitch, puis leurs Enquêtes. Les fans de Dark Fantasy ont eu leur comptant avec Medieval Spawn. Spawn, the Undead nous livrait une version façon croque-mitaine et cette mini-série, elle aussi dessinnée par Dwayne Turner, Curse of the Spawn, parue aux US entre 97 et 98, allait faire le bonheur des fans de gore. C'est donc au moment où le rejeton de McFarlane a totalement relancé ses ventes, avec King Spawn, The Scorched et Gunslinger, que Delcourt nous gratifie de reprendre ces épisodes jusque-là jamais publiés en album. Hé oui, il fallait, en 1998, aller chercher les hors-série Semic, en kiosque presse, pour avoir le thrill lié à cette lecture aussi malsaine qu'amusante. Voici (enfin) une version hardcover avec au passage une nouvelle traduction. Et c'est un régal de se replonger dans ce bain sanglant, parce qu'il faut bien vous le dire, cette malédiction est sans nul doute la parenthèse la plus trash des productions du Canadien. Certes, ça ne fait pas dans l'intello mais le spectacle est là et il est absolument décadent ! C'est une SF totalement horrifique qui vous est présentée et pour ceux qui connaissent bien la série mère, on va aussi retrouver le personnage d'Angela ainsi que la créature qui va devenir Suture. Une belle initiative que de ressortir du tombeau cette série. Âmes sensibles s'abstenir, sauf à risquer de se damner pour ce comics !
