L'histoire :
Bartlett Bowman fuit. D'habitude, les vampires comme lui et ceux de sa famille s'adaptent. Cela fait quelques centaines d'années qu'il a acquis des stratégies de survie. Ne croyez pas tout ce qu'il se dit sur les vampires : il est excessivement rare qu'ils mordent les humains, la plupart du temps, ils se nourrissent de sang animal. C'est plus discret, ça garantit qu'une chasse ne soit pas mise en route. Mais cette fois-ci, il est au bord du désespoir. Sa petite nièce est mortellement blessée après le carnage qui a eu lieu à Waco. Perry, cette gamine, il l'aime comme si elle était sa propre fille. Les voici tous deux dans le désert et si ça continue, le soleil va les griller. Barlett a pris le risque de s'aventurer dans le désert parce qu'il sait qu'une communauté de vampires vit à proximité mais désormais les forces lui manquent cruellement. Soudain, un engin blindé déboule au dessus d'une dune. Deux soldats en tenue intégralement noire en sortent et le braquent, lui et la gamine. Barlett est prêt à se rendre et se faire trouer, à condition qu'on laisse la vie sauve à l'enfant. Mais il n'aura pas à se sacrifier : ce sont deux vampires d'une autre famille qui viennent à son secours !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Si le mythe des vampires se perpétue de génération en génération depuis un siècle, il ne vous a certainement pas échappé que le nombre de comics qui s'y rattachent semble s'amplifier, depuis maintenant quelques années. Avec Redneck, Donny Cates amène sa pierre à l'édifice et le bougre de scénariste a plus d'un tour dans sa poche à hémoglobine. La série consacre en effet l'histoire de plusieurs familles, dont les destins se croisent, forcément de façon dramatique. Avec ce volume 3, il poursuit l'exploration de la psychologie de personnages qui s'avèrent souvent attachants. Là, il met dans le mille en appuyant sur l'humanité des vampires, sur leur souffrance de ne plus être précisément humains. Alors, cet opus est l'illustration parfaite du calme avant la tempête. Pendant les trois premiers chapitres, la tension s'estompe pour laisser toute la place à la dimension mélodramatique de ce que vivent les Bowman et les deux derniers amènent un switch... mortel. Voilà, on ne vous en dira pas plus, mais on a été scotché ! Oui, Donny Cates est un sacré bougre d'auteur, parce que cette fois-ci, il n'est pas vraiment aidé par les dessins de Lissandro Estheren. Le dessinateur a-t'il connu un coup de bambou ? Toujours est-il qu'il a de la veine de bénéficier des couleurs réussies de Dee Cunniffe, parce que ses planches, bien que bien découpées, présentent des dessins qui sont à la limite de l'ébauche un peu plus poussée qu'un croquis. Mais finalement ça passe, parce que le récit est tellement bon que ça finit par couler... comme le sang si vital à cette tripotée de vampires. Un tome qu'on a croqué à pleines dents !
