L'histoire :
Snoopy a une petite vie bien remplie : tantôt il se repose sur le toit de sa niche, tantôt il s’invente un métier pour s’occuper, tantôt il s’occupe du petit oiseau Woodstock (qui a d’ailleurs souvent besoin de son aide). Il faut dire aussi qu’il est bien entouré. En effet, Linus est dans un autre monde et se crée de nombreuses histoires dans sa tête. La terrible Lucy ne fait que s’énerver et pique régulièrement des crises. Schroeder fascine tout le monde par sa musique. Sally ne cesse de vouloir trouver l’explication de toutes choses mais ne trouve pas souvent de réponses. La vie est donc un long fleuve tranquille, même s’il y a parfois beaucoup d’agitations. Cela n’empêchera pas Snoopy de se reposer quand cela est nécessaire.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Snoopy est de retour dans cette série qui reprend l’ensemble des personnages de la série Peanuts. Dans ce tome 1, les éditions Delcourt commencent par rendre hommage au célèbre papa de Snoopy, Charles Monroe Schulz avec une longue biographie. S'ensuit ensuite une galerie de tous les personnages des Peanuts. On arrive enfin à l’essentiel avec des extraits de planches du plus célèbre Beagle du 9ème art. Les gags d’une planche s’enchaînent dans ce tome d’une soixantaine de pages qui reprend l'ordre chronologique de parution originale de la série. Cette compilation des planches sorties uniquement le dimanche (d'où le fait qu'elles soient en couleurs) a le mérite de remettre au goût du jour une série vieille comme le monde. A mi chemin entre l’esprit de La famille Illico et l’absurde de Mafalda, Peanuts parvient à distiller une atmosphère particulière et un humour gentil et familial. Les extraits ne sont certes pas hilarants et ne constituent pas le meilleur du travail de Schulz. L’ensemble reste toutefois sympathique. Snoopy est à l’image de cet humour décalé : bon vivant et attachant. L’ancêtre philosophe de Droopy et de Gaie Luron observe la vie d’un œil désabusé tant l’agitation humaine le fatigue. On croise également la plupart des personnages de la série, pourvus d'une identité bien définie et dont la confrontation amène souvent à quelques scènes cocasses. Cet humour gentillet trouve son point d’orgue avec le mignon Woodstock, pauvre petit oiseau fragile qui multiplie les maladresses. Le dessin est simple mais efficace et sans fioritures. Une redécouverte agréable.
