L'histoire de la série :
Al Simmons était un lieutenant des forces spéciales, assassiné par un mystérieux commanditaire trouvant qu’il prenait trop de place. En enfer, il passa un pacte avec Malebolgia, le maître du 8e cercle démoniaque, afin de pouvoir revivre et retrouver sa femme bien aimée, Wanda. Mais lorsqu’il revint sur terre, Al n’était plus le même : son visage est irrémédiablement calciné et un costume étrange qu’il ne peut retirer semble prendre le contrôle d'une partie de ses actes. C'est ainsi qu'Al Simmons était devenu un « Hellspawn », un soldat des enfers. Il constata également que 5 années étaient passées, que sa femme s’était remariée avec son meilleur ami, Terry, et que tous deux avait eu une petite fille ensemble. Al mettra du temps à s’en remettre, vivant parmi les sans-abris et les protégeant grâce aux pouvoirs que Malebolgia lui a octroyés. Mais le Spawn ne se résout pas à être seulement un soldat des enfers : Al décide d’enquêter sur les causes mystérieuses de sa mort et de faire ses propres choix, en s'affrichant du pacte fait avec Malebolgia...
L'histoire :
Cet album contient les épisodes #114 à 124.
Spawn n'a pas vraiment eu plaisir à tuer Malebolgia, le Seigneur du Huitième plan des Enfers. Certes, il s'est vengé de sa malédiction mais il refuse de prendre parti dans la guerre séculaire entre les forces chaotiques et divines. Ni mort, ni vivant, il pourrait désormais revendiquer un des trônes de l'Enfer, mais les luttes de pouvoir ne l’intéressent pas. Il a d'autres desseins, comme remodeler la Terre à l'image de ce qu'elle devrait être. Mais ses plans ne vont cesser d'être contrariés : Cogliostro se mêle une fois de plus à ses tourments, alors qu'un Ange se donne comme mission de supprimer le Hellspawn. Comme si cela ne suffisait pas, d'autres démons rêvent de le destituer pour s'emparer du Huitième plan, laissé vaquant après la défaite infligée à Malebolgia. Enfin, la sépulture de Al Simmons a été profanée ! En réalité, c'est bel et bien son corps qui semble à nouveau doté de la vie. A moins qu'il ne s'agisse d'une énième manipulation dont le Spawn serait victime...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Maintenant que le Spawn a tué Malebolgia, le Démon responsable de sa malédiction, les cartes sont redistribués en enfer. En effet, la nature, même chaotique, a horreur du vide. Le trône laissé vaquant est en effet revendiqué par bien d'autres entités maléfiques, qui vont s'empresser de le faire savoir, par la force, à notre Rejeton des enfers. Avec cette nouvelle donne, Todd McFarlane, secondé par Brian Holguin pour la narration, redonne au personnage central son aspect de croque-mitaine, en même temps que les combats mystico-fantastiques se multiplient. Le tome s'ouvre avec deux épisodes qui créent une parenthèse dans la continuité de l'histoire, en plaçant d'entrée Mammon aux premières loges. Derrière un récit qui nous renvoie dans le Japon médiéval, on s'aperçoit que Mammon est désormais l'ennemi le plus redoutable de celui qui a été Al Simmons. Comme rien n'est laissé au hasard, l'âme de ce dernier erre à nouveau parmi les terriens et son histoire d'amour brisé avec Wanda n'en finit plus de le tourmenter... On le voit bien, la série évolue sans pour autant être chamboulée. Certes, des nouveautés apparaissent, mais le socle narratif reste bien le même. Ainsi, Spawn le maudit songe sérieusement à remodeler la Terre à l'image de ce qu'il pense qu'elle devrait être et on en apprend aussi beaucoup sur le vieux Cogliostro (on vous laisse la surprise). Bien sûr, on retrouve aussi le duo de flics, Sam et Twitch, lorsque le Spawn punit sévèrement quelques humains... Notons également le rôle tenu par Nyx, la sorcière à la beauté envoutante...On peut également relever que les auteurs utilisent des éléments qui seront repris bien des années plus tard (le chapitre avec le type dans le coma rappelle étrangement La Saga infernale). Enfin, pour ce qui est du visuel, Angel Medina et Dany Mikki (l'encreur) font un travail formidable. Même s'ils ont été décriés par les fans déçus du départ de Greg Capullo, il faut leur rendre l'hommage qu'ils méritent. La charte graphique reste très fidèle, malgré des couleurs digitales très présentes, mais dans son ensemble, les planches de ces dix chapitres sont encore aujourd’hui particulièrement belles. Encore une belle brassée d'épisodes !
