L'histoire :
Les post-humains ont longtemps protégé la Terre. S'ils ont réussi à installer un bouclier spatial destiné à mettre notre planète à l'abri d'agressions extraterrestres, ils ont aussi disparu au moment même où cette arme suprême était activée. C'était il y a 14 ans. Depuis, les gouvernements ont développé un programme qui leur permet de contrôler les enfants des supra-humains. A Paris,, ils vivent dans des conditions luxueuses, sont entourés d'adultes qui organisent leur quotidien. En échange de quoi, ils consentent à porter des dispositifs électroniques qui les tracent en permanence et qui désactivent leurs capacités spéciales. Tamara est la fille de Zoltar, le plus puissants des post-humains. Alors qu'une fête bat son plein, la Tour Eiffel fait l'objet d'un attentat. Au milieu de l'apocalypse, Tamara voit son père réapparaître...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec le premier tome, on faisait connaissance avec Tamara et une clique de gosse aux super-pouvoirs étouffés par les autorités. De nombreux éléments de narration étaient posés, renvoyant à la construction d'un univers non pas complexe, mais qui a le mérite d'être riche. Si on pouvait cogiter en assistant à l'organisation de la corruption d'une jeunesse vécue comme dangereuse du fait de ses super-pouvoirs, ce second volume étoffe le portrait psychologique de Tamara. Ses retrouvailles avec son père disparu, la parfaite allégorie de Super Man, sont bien sûr un des points d'encrage de second volume. Pour autant, quelques clés de compréhension s'y trouvent aussi : on a désormais une explication probable de la disparition des post-humains et aussi de leur retour simultané sur Terre. La Terre étant désormais menacée par des aliens, le récit prend aussi une tournure SF qui l'éloigne du carcan super-héroïque. Bien sûr, l'humour aura sa place, avec des dialogues bien sentis et certaines situations cocasses. Francesca Follini offre un visuel qui a plus de l'école européenne que de celle des comics, mais cela fonctionne. On notera qu'elle n'est pas forcément très à l'aise avec les engins spatiaux, mais elle excelle dans le portrait, faisant même adopter de temps à autres des poses caricaturales à ses personnages. SuperWorld est une série bien sympathique qui semble avoir encore quelques atouts dans sa manche !