L'histoire :
Il ya 14 ans, la Terre perdait ses défenseurs, les post-humains, alors qu'ils installaient un bouclier spatial destiné à protéger le planète de potentielles agressions alien. Ces héros aux capacités surpuissantes laissaient des enfants dotés de leurs super pouvoirs, que les gouvernements ont contrôlés en leur offrant un luxe et un confort exorbitants en les parquant dans des ghettos dorés. Mais il y a peu, un attentat a détruit le bouclier spatial. Cet événement a coïncidé avec le retour des post-humains, manifestement bloqués dans le temps jusque là. D'autre part, les actes de terrorisme ce sont multipliés : la tour Eiffel a été détruite et le Président Obama a été retenu en otage. Plus que jamais, le sort de l'Humanité semble être entre les mains des post-humains et de leurs enfants...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un album d'ouverture qui nous avait franchement emballés, puis une suite qui orientait la série vers une intrigue politique sur fond de tensions sociales liées aux super-pouvoirs dont jouissent des enfants mutants, ce dernier opus vire au récit catastrophe, avec l'ingrédient indispensable : de très nombreuses scènes d'actions spectaculaires. La narration se découpe en plusieurs tranches : on suit en parallèle une invasion inéluctable d'une race E.T., la prise d'otage dont Barack Obama est victime et les horribles exactions commises par Kevin, un des ados dotés de pouvoirs surpuissants qui s'offre un jeu de massacre. L'atmosphère est tendue, le climat devient irrespirable et cette ambiance catastrophiste génère des tensions sociales annonciatrices de guerre civile. A cause des crimes perpétrés par Kevin, ce sont tous les enfants de post-humains qui sont vécus comme une menace pour le reste des humains. Jean Marc Rivière continue à découper habilement son récit, en introduisant de nombreuses scènes muettes. Le procédé s'avère particulièrement efficace : les corps tombent, les bâtiments brûlent et l'absence de texte renforce l'horreur qui se dégage de ces scènes qui transpirent une grande violence. Francesca Follini devient pour l'occasion une spécialiste des effets d'explosion, bien aidée en cela par les couleurs de Johann Corgié. Ça sent la fin du monde ! Bien sûr, on se gardera bien de vous révéler la teneur de la fin, mais sachez tout de même qu'elle reste ouverte, ménageant ainsi la possibilité d'une suite éventuelle à cette série aussi sympathique qu'atypique.