L'histoire :
Depuis quelque temps, d'étranges messages de feu sont apparus dans le ciel. Certains prétendent que c'est un signe de Dieu mais d'autres y voient une sorte de "premier contact" avec une race extraterrestre supérieure. Une chose est sûre : c'est peut-être là le début de la fin...Dans ce contexte apocalyptique, l'application d'une prohibition du poulet ne semble plus être une priorité. Pas grave pour autant, l'agent de la RAS Tony Chu cherche un type qui a disparu juste après l'apparition de l'écriture céleste, peut-être à l'origine de ces phénomènes paranormaux. Son nom : Daniel Migdalo, un voresophe, un mec à bouffe capable de trouver un coupable rien qu'en mangeant une demi-douzaine de hot-dogs au chili. L'homme a autrefois travaillé aux côtés de Mason Savoy à la RAS. Problème, il est aujourd'hui introuvable. La tâche s'annonce donc rude pour le détective cannibale Tony Chu, jamais aussi fan de betteraves...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Alors que cette série à succès a été récompensée par un Eisner Award, l'éditeur français Delcourt publie déjà le tome 4. Tous les ingrédients à l’origine de la réussite de ce polar gourmand sont encore là : humour, rythme, violence sanguinolente, pitch amusant et bien ficelé, l'esprit de la série étant bien évidemment respecté. John Layman s'amusant aussi avec une narration multipliant les flashbacks et dévoilant avec parcimonie les éléments de biographie de ses héros, le tout avec un art consommé de la surprise. Après les cibopathes apparaissent de nouveaux agents vorosophes, à la fois drôles et inquiétants. On regrette toutefois un scénario poussif et faiblard, qui manque parfois d'imagination, tandis que la machine narrative a tendance à s’essouffler en nous resservant le même plat que dans les tomes précédents. Toujours léger et divertissant, ce tome 4 vaut surtout pour sa galerie de personnages secondaires (Migdalo, Mason Savoye, Toni la cousine de Tony) dont la progression rythme l'histoire. Côté dessin, le trait cartoony, souple et anguleux de Rob Guillory fait parfaitement le job, en livrant une prestation de bonne facture. Toujours plaisant mais un peu ronronnant, ce Flambé se déguste gentiment, sans excitation particulière.
