L'histoire :
À bord d'un transporteur, Johnny Red a croisé le lieutenant Coppel, un pilote de Spitfire qui a tout l'air d'être le frère d'un homme qu'il avait accidentellement tué. Contraint de décoller, Johnny manque de peu son envol mais ce ne sont pas les vagues qui heurtent le navire qui vont l'en empêcher. Des bombardiers allemands sont en approche et le danger qu'ils représentent fait craindre le pire aux aux autres soldats. Heureusement, Johnny Red veille à ce que leurs ennemis ne fassent pas de victimes. Le pire est qu'un torpilleur approche à son tour et que les autres avions ne sont pas décollés. Le lieutenant Coppel devait lui aussi s'envoler mais finit par se faire toucher par l'ennemi et s'écrase dans les eaux froides. Épuisé après une telle bataille aérienne, Johnny et les autres Faucons retournent à la base pour s'y reposer. Alors qu'il se couche, Johnny est réveillé brusquement par Coppel qui entre dans sa chambre. Ce dernier a survécu et compte bien faire payer Johnny...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Grâce à La Grande Guerre de Charlie, nous avons pu découvrir le travail incroyable de l'artiste Joe Colquhoun. Ses planches détaillées, son trait réaliste et son encrage d'une justesse impeccable ont tôt fait de scruter dès que possible la moindre parution où le nom du dessinateur apparaîtrait. Les éditions Délirium ont choisi très vite de nous présenter la série précédant Charley's War : Johnny Red. Ce titre se penche sur la destinée de Johnny Redburn, un pilote d'avion exclu de l'armée de l'air britannique et qui va mettre tout son talent dans le camp russe. Il va incorporer un groupe de joyeux drilles et participer au conflit de manière plus qu'active. Graphiquement incroyable, les trois albums de Johnny Red auront de quoi combler les amoureux de bandes dessinées de guerre et plus particulièrement celles d'aviation. L'histoire de Tom Tully n'a pas les mêmes qualités que La Grande Guerre de Charlie mais conserve des points communs comme un découpage très intense, lié à la parution de l'époque au sein de la revue Battle, et des cliffhangers très présents. Le côté feuilletonesque est prenant et forcera les lecteurs à tourner les pages afin de savoir comment Johnny s'en sortira. Possédant les mêmes qualités que les précédents opus, ce troisième volume souffre simplement du fait que le titre ait du s'arrêter des suites du départ (programmé) de Joe Colquhoun pour La Grande Guerre de Charlie. On aurait bien aimé être encore un peu dans le ciel au côté de Johnny Red dans ses combats époustouflants.
