L'histoire :
En septembre 1941, le convoi XG14 vogue sur la mer de Barents en direction du port russe de Mourmansk. Johnny « Red » Redburn œuvre dans les cuisines du navire lorsque son navire est attaqué par des junkers allemands et des bombardiers Stuka. Les pilotes de chasse du convoi montent à bord de leurs avions et se lancent dans le combat. Cependant, ils tombent les uns après les autres. Le pire est à venir, lorsque leur navire commence à sombrer. Une explosion se produit. Johnny se retrouve à côté d'un pilote qui se meurt. Il enfile alors la veste et se dirige vers un avion. Car avant d'être relégué aux cuisines, il était jadis un pilote émérite qui, par un excès de caractère vis à vis d'un supérieur de mauvaise foi, a perdu ses galons. Le bateau coule petit à petit et Johnny décolle. Même s'il ne connait pas ce modèle, il le prend petit à petit en main et parvient à éliminer quelques avions ennemis. Très vite, la jauge du carburant indique un niveau dangereusement bas. Johnny fonce alors vers les côtes russes. Une tempête de neige se lève...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce n'est qu'à la fin de l'année 2011 que les lecteurs ont découvert La grande guerre de Charlie, une série culte publiée entre 1979 et 1985. Au dessin, le trait de Joe Colquhoun impressionne d'emblée par sa minutie et sa fidélité historique. Les éditions Délirium publient avec Johnny Red une autre de ses séries, celle qui précéda son chef d’œuvre. Imaginée par Tom Tully, un scénariste écossais connu pour ses récits de guerre et d'aventure, l'histoire raconte les déboires de Johnny « Red » Redburn, pilote émérite que l'ont découvre initialement simple cuistot sur un navire militaire. Le récit de Tom Tully se développe au travers d'épisodes de 3 pages. La narration paraît de prime abord un peu hachée, mais celle-ci permet de bien saisir les tenants et les protagonistes de cette guerre aussi tactique que mortelle. Le scénariste impose un niveau de détails importants et offre un récit très documenté. Johnny est attachant et son courage l'amène à affronter des situations aussi périlleuses que captivantes. L'histoire bénéficie du talentueux et regretté trait de Joe Colquhoun. Johnny Red est d'une précision rare, d'un encrage impressionnant et de séquences époustouflantes. Avec cette référence du 9ème art qui plaira autant aux amateurs de récits de guerre qu'aux fans d'aviations, les éditions Délirium font donc une nouvelle fois mouche.
