L'histoire :
La jeune Marilyn Munro, une activiste écolo, a dérobé un échantillon dont elle ignore tout à un laboratoire industriel, situé aux abords du désert. Dans sa fuite, elle tombe dans une faille souterraine et découvre que d'étranges créatures y vivent. Le clan s'organise sous l'autorité incontestable du pater familias. Kirk Langstrom est un scientifique qui a travaillé sur les mélanges de cultures ADN entre l'homme et la chauve-souris. Lorsqu'il découvre que l'échantillon en possession de la jeune femme est susceptible de détruire la race humaine, un rêve fou le submerge. Si lui et les siens devenaient les seuls survivants ? Batman, mandaté par la Police de Gotham, arrivera-t-il à temps pour déjouer ce plan ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec ce second et avant dernier volet, on est à l'apogée de la série. L'histoire de Jamie Delano épouse complètement les codes des comics d'horreur. Sa narration, lente impose une mixant ambiance terriblement inquiétante. Le rythme est lancinant et l'atmosphère qui règne au sein de la famille du Manbat, dont il ne reste plus aucune apparence humaine, est inquiétante à souhait. La relation entre le monstre et sa progéniture imparfaite, le désir trouble qu'inspire de Marilyn, autant d'éléments qui rendent le récit passionnant. L'humour n'est pourtant pas absent. Il est même typiquement british et burlesque, car Batman se retrouve dans deux situations totalement hilarante où il est le dindon de la farce ! Le procédé marche d'autant mieux qu'il est dessiné comme une masse. Une sorte de mec ultra-baraqué, à la limite d'un Slaine façon Simon Bisley. John Bolton continue à envoyer des planches terribles, que le grand format de cette édition met parfaitement en valeur. Ses peintures sont le fer de lance de cette série, qui se démarque par son originalité.