L'histoire :
En 1888, découvrant un article allemand sur un mystérieux prince valaque nommé Vlad Tepes, un archiviste s’entretient avec un certain Bram Stoker, concernant l’apparition dans un cimetière de Munich d’une silhouette étrange sortant d’une tombe. Certains témoins étant intervenus dans l’article, disent avoir vu un homme, ou une femme, vêtu d’habits d’un autre temps. Notre archiviste montre également à son invité une lettre de la femme de Vlad Tepes, Cneajna princesse de Transylvanie. En 1456, celle-ci devient en effet l’épouse du comte sans le connaître. L’homme est dur, et provoque chez elle une véritable répulsion, alors que ses activités – l’empalement ! – lui sont même inconnues. En octobre 1462, Tepes reçoit la visite de deux moines orthodoxes qui le menacent du jugement divin, suite aux massacres qu’il perpétue. En colère, le prince reconnaît alors un des deux prêtres comme étant Mircea, son frère. Partant ensemble pour Curtea d’Arges, Vlad se montre à la population comme un homme bon et généreux. Prononçant un discours dans l’église où tous les villageois se trouvent, il leur offre un banquet afin de les nourrir dans cette période de froid. Puis, il fait fermer toutes les sorties et met le feu à l’édifice…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce sempiternel ouvrage sur la légende du comte Dracula devrait réjouir plus d’un vampire ! Devant l’association de deux artistes de renom, on devrait s’attendre à un résultat de qualité. Malheureusement le résultat est plutôt mi-figue mi-raisin. Déjà responsable en commun de Gloriande de Thémines et de Lady Tara Cornwall, Pascal Croci et Françoise-Sylvie Pauly nous proposent une nouvelle lecture du mythe vampirique. La scénariste connaît bien le sujet puisqu’elle a écrit un roman continuant l’histoire de Dracula de Bram Stoker. Malgré cela, son récit est lent et… ennuie énormément. La construction est pourtant correctement romancée, mais rien n’y fait. Le travail de Pascal Croci, proposant des traits élancés et des visages assez réalistes (excepté les yeux un peu trop grands), est en revanche bien meilleur. Les décors sont peu présents mais compensés par une colorisation sobre (trois à quatre teintes maximum par cases), donnant une ambiance froide idoine à l’histoire. Graphiquement réussi, ce tome présente donc peu d’intérêt, en raison d’une histoire mal mise en place, amenant une suite peu emballante.