L'histoire :
Presto ! C'est avec une sacrée détente et une grande agilité que Bandette passe par dessus les grilles entourant un joli manoir. Cette adolescente n'est autre qu'une voleuse et pas n'importe laquelle: la plus douée au monde ! Après avoir esquivée deux gros chiens, elle parvient à pénétrer à l'intérieur mais en haut des escaliers tombe sur un carlin. Après l'avoir amadouée, Bandette cherche des dessins minuscules de Rembrandt qu'auraient dérobé le propriétaire. Après les avoir trouvés, elle repart mais constate qu'elle n'est pas seule. Elle s'enfuit alors, multipliant les cabrioles et échappant à des gardes qui ont fait leur apparition. Elle réussit à atteindre son fidèle destrier, un scooter garé non loin. Fonçant à travers les rues, Bandette est prise en chasse par des motards armés ! La situation devenant dangereuse, elle appuie alors sur le bouton d'alerte de son bracelet. Cela fait résonner les bracelets de plusieurs personnes, des associés de la voleuse, qui vont l'aider à prendre de la distance avec ses poursuivants. Lorsque l'on est une voleuse qui dérobe aux mauvaises personnes, on ne peut qu'être quelqu'un de bien !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Bandette est un titre qui a surpris plus d'un lecteur américain lors de sa parution. Sortie en amont sur le web, cette série a débuté en 2012 et a très vite reçu les éloges de la profession en recevant notamment un Eisner Award. Le scénariste Paul Tobin est un grand amateur de bandes dessinées franco-belges et il a imaginé une jeune héroïne aux faux airs de Fantomette. Celle-ci est une adolescente qui revêt un costume pour jouer les voleuses, mais attention, elle ne dérobe pas des objets précieux à n'importe qui, seulement aux membres de la pègre. Situant l'action dans un décorum évoquant le Paris des années 60, l'auteur donne un côté très joyeux à son héroïne et également un aspect espiègle prononcé. Bandette est marrante et pleine d'énergie pour réaliser l'impossible. Surfant évidemment sur une vague rétro, Paul Tobin s'appuie sur le style de Colleen Coover : simple, épuré et en couleurs directes. Si on n'échappe pas à la naïveté de l'ensemble, on passe un moment agréable à parcourir les péripéties de Bandette. Un épisode situé en fin d'album contient des mini-récits illustrés par une flopée d'artistes talentueux. Sympathique.
