L'histoire :
Jadis, la guerre de Sécession a ravagé les Etats d’Amérique, multipliant les victimes. L’une d’entre elles s’appelle Gabriel Moore, un petit garçon, mais avant qu’il ne meure, un sorcier vaudou lui lance un sort. En 2005, l’ouragan Katrina dévaste la Nouvelle Orléans, suivie par une véritable guerre des gangs. Durant une réunion entre deux chefs adverses, un homme quelque peu étrange apparaît. Il se rue sur les hommes de main dont il se débarrasse aisément. On a beau lui tirer des barres, celles-ci traversent son corps. L’un des chefs arrive à s’enfuir laissant tomber au passage une sorte de petit paquet. Le mystérieux individu se rapproche d’un cadavre et à l’aide d’une poupée vaudou lui soutire quelques informations. Puis il retourne dans son antre, où un homme nommé Gabriel l’attend… Les forces de police arrivent enfin sur les lieux du drame. L’inspecteur Robert Julien interroge un des rares survivants et découvre quelques indices, tels une poupée vaudou, des empreintes de pied mais surtout un petit paquet sur lequel se trouve un code barre…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Encore un titre de Fusion Comics avec une star hollywoodienne pour scénariser l’histoire. Cette fois-ci, il s’agit de Nicolas Cage ! Le neveu de Francis Ford Coppola est en effet tellement fan de comics, qu’il a été jusqu’à se faire tatouer le Ghost Rider sur le bras ! Malheureusement pour lui, son scénario est ici à l’image du film du biker des enfers : passablement raté. Si le scénario a été travaillé par un spécialiste du genre, en la personne de Mike Carey, on ne peut pas dire que l’ensemble soit très original. Le héros fait fortement penser au Spawn de Todd Mc Farlane (chez Delcourt), en version vaudouïsée ! Le récit est très lent et l’enchainement entre les différentes périodes historiques est maladroit. Pourtant, si le scénario est malhabile, certains points restent positifs, comme la critique ouverte de la désorganisation des autorités envers les victimes du drame de l’ouragan. Cela ne suffit pas, hélas, à cacher notre désintérêt croissant au fil des pages. Il est d’autant plus dommage que le titre nous propose un visuel intéressant. Les dessins de l’indien Dean Ruben Hyrapiet sont corrects, mais son encrage trop appuyé et son cadrage un peu trop aérien viennent tempérer cette bonne impression. Cette première partie est assez peu marquante et hormis les superbes couvertures de Ben Templesmith, on ne retiendra pas grand-chose de cette lecture. Dommage…