L'histoire :
En Afghanistan, des soldats américains se sont réfugiés dans une grotte. Avec l'un d'entre eux blessé et des ennemis à l'extérieur, leurs chances de survie sont minces. Alors que l'espoir n'est plus, ils sentent la terre trembler et voient débarquer une machine. Grâce à elle, ils parviennent à s'enfuir et rejoignent une base secrète gigantesque cachée au milieu des montagnes. Celle-ci contient des armes secrètes et en avance technologiquement d'une dizaine d'année. À Washington, le Président Stephen Blades tient une conférence de presse où il annonce quelques projets de lois. Il répond aussi aux questions des journalistes et l'une d'entre elles concerne les prétendues armes secrètes. S'il botte habilement en touche, ses conseillers sont paniqués une fois la conférence terminée. Pendant ce temps dans l'espace, l'équipage du Clarke règle ses différents problèmes internes lorsque le « lustre » s'éclaire. Le vaisseau extra-terrestre bouge alors et tire une rafale d'énergie incroyable, réduisant à néant l'un des satellites de Jupiter !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Devenu en l'espace de quelques années l'un des scénaristes qui montent, Charles Soule a surpris plus d'un lecteur avec Letter 44, un récit mêlant science-fiction et politique, le tout narré de façon particulièrement accrocheuse. Même si l'effet de surprise n'est plus là, ce second tome n'en reste pas moins fort intéressant. Le dilemme du Président Stephen Blades quant à l'existence cachée d'extra-terrestres est toujours présent. Charles Soule ne cesse de torturer son héros en le mettant en face de choix toujours plus cornéliens. La partie politique est une fois encore très bien gérée par le scénariste. Les manipulations sont nombreuses et les surprises au rendez-vous ! Du côté des membres d'équipage du Clarke, ils assistent au réveil du vaisseau alien, et ses premières réactions n'ont pas vraiment l'air très pacifiques. Si l'ensemble est très plaisant, on regrettera cependant que l'histoire principale avance au final assez peu. Alberto Jimenez Albuquerque illustre la centaine de pages avec son style un brin particulier. Pas désagréable et loin d'être exempt de reproches (proportions irrégulières et finitions légères de certains visages), le trait de l'artiste ibérique n'en reste pas moins dans la droite lignée du premier opus et drôlement atypique. Letter 44 continue d'intriguer avec son mélange de genre inédit et la maîtrise de son scénariste.