L'histoire :
Un astéroïde s'est écrasé sur Terre à Washington D.C., non loin de la Maison Blanche. Il en descend un homme qui se trouve être le Major Gabriel Drum. L'astronaute de l'équipage du Clarke ne devrait pas être ici et est très vite entouré par des bataillons militaires armés. Un Colonel se présente à lui et lui demande de suivre le protocole de quarantaine habituel. Drum ne veut pas s'y plier, il est là pour voir le Président Blades. Sur ordre du Colonel, des soldats tentent de saisir l'astronaute qui, soudainement, laisse échapper une sorte d'aura et les repousse. Pire, les balles ne lui font aucun mal. Alors qu'il avance en direction de la Maison Blanche et que l'évacuation du Président a lieu, Blades exige que l'hélicoptère parte sans lui. L'astronaute arrive aux côtés du dirigeant américain et lui dit avoir une sombre nouvelle à lui annoncer : la Terre va être détruite et Blades va pouvoir sauver 666 personnes seulement...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Letter 44 est assurément une série maline. Capable de nous captiver et de nous surprendre avec des rebondissements inattendus, elle sait aussi ménager ses temps forts. L'écriture proposée par Charles Soule permet d'enchaîner des révélations de taille et de jongler avec les cliffhangers à chaque fin d'épisode. Dans ce quatrième volet, l'auteur fait progresser doucement son histoire. D'un côté, il y a l'arrivée du Major Drum sur Terre et sa rencontre décisive avec le Président Blades qui va venir chambouler les jours suivants, et de l'autre des relations toujours plus tendues entre l'équipage du Clarke et les extra-terrestres dont les intentions sont particulièrement floues. Charles Soule ménage les deux trames et met en place de nouveaux ingrédients pour que la suite de son récit soit plus percutant. L'ensemble se suit avec plaisir, même si l'on termine la lecture en ayant clairement envie de lire la suite. Le dessinateur Alberto Jimenez Alburquerque s'en sort avec les honneurs mais voit son travail un brin étouffé par une colorisation moins habile que d'habitude. Ainsi, la chevelure du Président perd en couleurs... Addictive et bien pensée, Letter 44 a tout pour être une de vos lectures de chevet favorites.