L'histoire :
Les quais de Brooklyn, par une nuit humide. L’air est aussi froid que les doigts de la mort. Dans le lointain, le son lugubre d’une sirène…Ou bien est-ce la plainte poussée par un damné ? La mer bat doucement la jetée…Les vieux entrepôts sont plongés dans les ténèbres. A l’exception d’une fenêtre, qui reste éclairée… Une conversation aux accents rauques parvient à la silhouette qui se dissimule sur le côté de la vitre qui brille en pleine nuit. Le Shadow s’apprête à intervenir, car le crime s’active dans ce bâtiment…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Héros emblématique des pulps, le Shadow a longtemps incarné le frisson et une forme de brutalité justifiée par la justice expéditive qu’il rend. Personnage des années 30, il incarne une force de frappe incorruptible, dont les origines s’encrent à l’époque de la prohibition. Qu’ils soient gangsters ou flic véreux, ceux qui enfreignent la loi risqueraient bien de rencontrer de gros problèmes en croisant sa route. Personnage pittoresque, qui a le don de se cacher dans l’obscurité ou de se costumer pour prendre l’apparence d’un quidam et tromper ainsi la vigilance de ses ennemis, il est tellement rétro qu’il en est devenu folklorique. Si Dynamite essaie de le remettre au goût du jour, le personnage a déjà vécu de nombreuses aventures en comics, notamment publiés chez D.C. Comics dans les années 70 et confiée à Michael William Kaluta et Dennis O’Neil. Notons que le premier cumule parfois le rôle de scénariste et dessinateur. Le format des histoires étant courtes, cet album en recueille deux, issues de The Private Files of The Shadow. Les thèmes y sont très classiques et on retrouve tous les stéréotypes des années folles : gangsters et responsables politiques ou économiques travaillant main dans la main, organisation étrangère (japonaise dans le second chapitre) qui répand la drogue dans la ville, etc… Les enquêtes sont d’une simplicité absolue et la fin est un leitmotiv, le Shadow réglant son compte aux truands. Si vous aimez les séries old school, vous ne serez pas déçus, comme le souligne d’ailleurs Bill Sienkewicz dans sa préface en forme de double page. Le crime ne paie pas, le Shadow le sait !