L'histoire :
Les membres du Panthéon le savent bien : ce n'est pas parce qu'ils sont immortels qu'ils vivront toujours. Le cycle : presque tous les 90 ans, 12 dieux se réincarnent dans le corps de jeunes adultes, des humains, rarissimes élus, mais qui doivent néanmoins consentir à cela. Dans moins de deux ans, ils seront tous morts. C'est le rythme du cycle et il s'achève. Son crépuscule est souillé par le sang versé. Ananké, déesse immortelle de la destinée, a été victime de la vengeance assassine de Perséphone. Depuis des millénaires, Ananké a tué des dieux pour prévenir l'arrivée des forces des ténèbres. Perséphone est la transfiguration de la groupie Laura et elle a vengé sa famille. Elle est l'amante actuelle de Sakhmet, la déesse féline de la guerre, qui vient d’entrer dans une folie meurtrière quand elle a compris que le Panthéon lui avait menti en filtrant des informations. Depuis,le groupe des divinités a complètement éclaté et Baal, le dieu de la foudre, a bien du mal à tenir les siens...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L’histoire de Kieron Gillen et Jamie McKelvie, car il s'agit bien d'une co-création, continue son bout de chemin lumineux, avec ces chapitres #29 à #33. Enfin, de lumineux, il n'y a que les couleurs de Matthew Wilson (sur les aplats de Dee Cunniffe), qui renforcent la qualité visuelle de la série. Parce que la chute des dieux continue encore dans ce volume ! La réinterprétation moderne de la mythologie, passée à la moulinette de la techno-fiction, donne un récit qui mêle assez habilement intrigue, dialogues fournis et action. Lorsque le récit est à la limite de ronronner, une véritable déflagration se produit et le tout est relancé. The Wicked + The Divine est une série curieuse : elle accroche l’œil, certes, mais elle accroche aussi le lecteur avec son mix de science-fiction et de référence à la mythologie. On se plaît à suivre le destin de ces jeunes dieux en perdition et les auteurs s'amusent à tordre les mythes pour camper une allégorie de la décadence et du pouvoir. Les dialogues sont nombreux, mais ils comportent des répliques excellentes. Cette douzaine de dieux se révèle être plutôt charismatique, voire sulfureuse. Entre accès de violence et nihilisme, les logiques d'action de ces protagonistes aux super-pouvoirs divins continuent à animer le récit. On est donc assez en phase avec ce second volet de Phase Impériale !
