L'histoire :
L'ancienne bannière étoilée œuvre désormais sous le surnom de Super Soldat. Steve Rogers vient d'éviter un nouvel acte terroriste commandité par Sin, la fille de Crâne Rouge. Apprenant très vite l'affaire, les médias font monter les tensions et la paranoïa grimpe parmi la population. Des manifestations ont lieu à Manhattan où Steve et Sharon Carter font leur possible pour canaliser et éviter les débordements. Dans la cité d'Asgard, Thor et Odin ne se comprennent plus. Le Dieu du tonnerre prône une paix entre les êtres, contrairement à son père. Au même instant, Sin atteint la cité de Thulé d'Aldolf Hitler située au pôle nord. Là-bas, elle délivre de sa prison magique un individu appelé le Serpent. Les secondes suivantes, des marteaux magiques sont envoyés un peu partout dans le monde...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Au lendemain des événements de Siege, le Marvelverse a eu droit à une accalmie (temporaire) avec l'ère de l'Age des héros. Une période qui a permis à des héros de se réunir et de préparer le terrain au crossover suivant : Fear itself. Depuis le milieu des années 2000, tous les events ont été écrits par Brian Michael Bendis (depuis House of M, Civil War étant une collaboration avec Mark Millar), cette fois-ci c'est à une des nouvelles gâchettes de la Maison aux idées que la tâche fut confiée. Le choix s'est porté sur Matt Fraction, scénariste qui a longtemps mis en scènes Invincible Iron Man. Le pitch de son histoire est simple. La panique s'empare du monde entier lorsqu'apparaît une nouvelle menace personnifiée par le Serpent. Cette épopée en 7 épisodes met en avant Steve Rogers et Thor. Le récit de Fraction n'est pas désintéressant mais il souffre d'un véritable manque de rythme. Les rebondissements ne sont pas franchement très palpitants et le passage obligé consistant à tuer un personnage de premier rang devient une pratique risible. Si l'histoire est globalement correcte, on retiendra plus facilement les dessins de Stuart Immonen qui sont d'une grande constance. Un trait soigné et des cadrages spectaculaires ont tôt fait de faire passer la pilule. Les crossovers se suivent chez Marvel et même si Fear Itself n'est pas mémorable, il reste lisible et distrayant si l'on n'en attend pas grand chose.