L'histoire :
Le combat est beaucoup trop violent et le jeune Jimmy Sangers est mordu, à deux doigts de mourir. Ça merde sérieusement et dans ce cas là, plus qu’une solution : la fuite ! Lui et son père s’enfuient loin du carnage qu’installent Abigail et sa troupe de dangereux psychopathes à longues dents. Elle ne veut plus faire de détails et compte bien détruire l’humanité pour ne laisser en vie que l’espèce supérieure. Mais le combat prend fin quand John Adams réapparaît, comme ressuscité une deuxième fois de la mort ! Comme à son habitude, il rêve toujours d’une révolution, d’un monde nouveau où tout serait différent et où les vampires pourraient être en harmonie avec les vivants. Bullshit ! En réalité, ce qu’il veut, c’est prendre le pouvoir comme avant mais devenir cette fois un président plus respecté que jamais. Cette fois, Abigail ne se laissera plus faire et elle n’obéira plus aux fantasmes d’un vieil aristocrate dépassé et narcissique. Elle fera comme elle en a envie et personne ne pourra ne l’en empêcher. Il n’a plus qu’une chose à faire : s’en aller et laisser le monde se transformer à grands coups de sang et de morts. Une autre personne du passé fait son apparition et il vient rendre visite à un prêtre dans une église. Cet « homme » peut tout changer au milieu de ce chaos ambiant…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le jeu de massacre continue dans le tome 3 de Killadelphia, l’excellente série qui réinvente et renouvelle l’univers des vampires. L’action est présente dès le départ pour ne plus jamais nous lâcher, comme un non mort qui s’accroche à votre cou pour prendre tout votre sang jusqu’à la dernière goutte ! Plusieurs personnages apparaissent ou finissent par se rejoindre autour du plan d’Abigail, rendant le moment encore plus oppressant et la tension plus étouffante. L’apparition de Thomas Jefferson envoie du lourd et promet encore quelques belles surprises. Et ce n’est pas tout car Rodney Barnes ne verse pas que dans l’hémoglobine mais aussi dans le spirituel avec de nouvelles idées assez folles. On pourra être un peu désarçonné au début devant tant d’audace mais tout est si bien raconté qu’on se laisse porter, envoûté par l’écriture mordante de chaque encadré narratif. Le mélange de politique, chronique sociale, histoire des États-Unis et univers fantastique débridé tourne au génie et donne un récit haut en couleurs, totalement addictif. Ajouté à cela une sorte de revanche jouissive des peuples opprimés et des noirs contre les puissants et on obtient une histoire de vampires jamais lue auparavant. Que dire aussi du dessin de Jason Shawn Alexander ? La nervosité et la violence fascinante du graphisme accompagne parfaitement la dureté implacable de l’histoire. L’ambiance est plus électrique que jamais. Killadelphia compte se propager plus rapidement que des humains contaminés par des vampires puisque d’autres séries étendues risquent de naître en parallèle et une adaptation en série est aussi dans les tuyaux. Mortel !
