L'histoire :
Tedward vient d’être largué par Lilja, belle brune finlandaise. Désespéré, il pense se suicider. Mais une fois prêt à sauter du clocher de la petite église locale, un homme d’un certain âge l’en empêche, lui faisant une proposition devant lui permettre de « devenir le capitaine de son propre destin. un vrai « mâle Alpha ». Il lui fait une promesse de gros salaire et lui offre un appartement tout neuf. Rejoint le lendemain par Maxine, une femme bizarre, celle-ci, chargée de formation, l’accompagne sur une première mission. Tous deux, revêtus de combinaison et d’un pulvérisateur, pénètrent dans une villa où s’ébattent nus des hauts cadres, qu’ils ne doivent absolument pas regarder dans les yeux. A leur demande, ils doivent être en mesure de leur asperger un liquide nettoyeur dès que du sperme les a tâchés. Dégoûté, Tedward perd son sang-froid. Surtout lorsqu’il retrouve Lilja au milieu de cette partouze, et s’enfuit. Il est cependant poursuivi par Mr Taffin, le responsable, jusqu’au parc Magic Mountain où il arrive à l’assommer dans une des attractions...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Autant le dire tout de suite : Tedward est un Nerd, de la race de ceux que l'on préférerait avoir en photo qu'à ses côtés. Cul-cul, béni-oui-oui et prêt à amener le malheur autour de vous. Josh Pettinger a donc choisi ce genre d’anti héros pour nous conter quelques scénettes à l'humour noir bien détergeant, le tout dans des ambiances glauques, telles que vues seulement chez son confrère Daniel Clowes. On ne sait pas trop quoi penser de ce jeune adulte pas vraiment indépendant – une sorte de Tanguy – qui accepte des plans foireux avant de s'échapper en courant. Il faut dire qu'il a bon fond, le bougre, mais il a le chic pour se mettre dans des situations très gênantes. Et lorsqu'il arrive à emballer une fille grâce à ses talents de maquettiste de papier mâché, il se fait planter une branche dans la gorge par son ancien employeur gourou toxique devenu clodo. De quoi sortir de son corps et... finir en prison, pour meurtre. (!?) Car dans Tedward, tout est possible et même le fait de collectionner les petits scooters japonais peut vous amener au trou. (Sans jeu de mot). Quant au style graphique ligne claire très 2D et figé, où les larmes coulent sans couler, il participe au malaise mêlant kitsch hyper envoûtant et... répulsion. Tout cela est donc déplorable, gênant, mais drôle, étonnant, et... psychédélique. La définition du culte ?