L'histoire :
Dans la froideur resplendissante d'un cosmos en expansion, un chronon, médiateur quantique du temps, circule dans l'espace. Tous les éléments dans l’Univers connu sont appelés des quanta. Nous sommes tous des quanta, nous interagissons les uns avec les autres au niveau subatomique, pour cocréer l'immensité de cette dimension qu'est l'espace-temps. Les atomes créent le mouvement cyclique de tous les corps célestes. Ils résonnent dans tous les éléments, à l’intérieur et à l’extérieur, invisibles. La matière noire et l'énergie obscure dansent dans un rituel chaotique. L'espace-temps n'est pas un intervalle figé et encore moins une ligne continue. C'est la langue des relations spatiales de la matière, des énergies et des ondes. Ces mêmes énergies qu'on retrouve dans un cristal d'espace-temps ou dans le miroir cosmique. Un souhait matérialisé, qui voyage en réalité quand il est alimenté en énergie et qui donne naissance à un nouveau cycle de probabilités...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Bienvenue à nouveau dans le monde de Charles Glaubitz et de ses Starseeds. S'il est aisé de dire que la série est un OVNI des comics, puisqu'elle se situe dans le cosmos, on se dit dès les premières pages de l'ouvrage que l'auteur, qu'on retrouve avec plaisir, tient un truc assez unique avec sa SF quantique et philosophique. Et on en reprend pour quasiment 280 pages de pur psychédélisme, avec des graphismes diversifiés, mais qui reprennent aussi la charte hardcore du premier volume. Les formes géométriques et la bichromie rouge et noire sont de retour, mais ils côtoient également des sommets poétiques qui prennent l'allure d'un survol de cratères lunaires... Bien sûr d'étranges créatures peuplent l'Univers, comme les Illuminati ou encore Arco et Iris, les célèbres jumelles arc-en-ciel qui ont vaincu le seigneur des ténèbres, Xibalpa. Avec Glaubitz, le voyage aux confins de la galaxie se transforme en retour aux sources de l'Humanité. C'est l'essence même de la vie qu'il décrit à travers la course des quanta du cosmos. Si bien qu'il invente en quelque sorte une SF mystique. On y voit la lumière, source des étoiles qui ont enfanté toute forme de vie. L'auteur décrit un cosmos où les forces de l’Éternel façonnent la conscience quand la douce machine, la déesse mère cosmique, donne naissance à de nouvelles formes de vie. Le divin côtoie ici l'infiniment petit, l'échelle subatomique, comme l'infiniment grand, l'Univers en lui-même. Des déesses célestes, des clés universelles, des pyramides dimensionnelles, une grand-mère araignée, ce n'est qu'un fragment infinitésimal des étranges rencontres que le lecteur va faire tout au long de ces huit chapitres bien perchés ! Avec ces graphismes désormais immédiatement identifiables, Charles Glaubitz s'impose comme un auteur tellement atypique qu'il en devient unique.