L'histoire :
Entre Francine et Katchoo, la relation n’a jamais été facile. Les deux jeunes femmes ne semblent pas croire pouvoir vivre l’une sans l’autre, mais leur amour n’est pas non plus d’évidence au quotidien. Francine admire les qualités de persévérance de Katchoo et pourtant cette dernière est au bout du rouleau. Miné par son indécision, David l’a quittée, dernièrement. Et Francine n’est pas prête à s’engager plus avant. Au terme d’une conversation houleuse, Katchoo se résout à aller retrouver David. Sans doute le jeune homme occupe-t-il une place plus essentielle dans sa vie qu’elle ne veut le croire… Mais où chercher ? L’ex-Parker Girl ne voit qu’une piste possible : celle de son ancienne maîtresse. Dracy Parker est en effet la demi-sœur de David et il y a fort à parier qu’en quête de réconfort, il soit parti à ses côtés…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Que faut-il comprendre du titre de ce 5e volume de l’édition française de cette série mémorable ? Ennemies intimes peut en effet s’appliquer à nombre des relations nouées par les nombreux protagonistes féminins de l’intrigue. Francine et Katchoo, Katchoo et Dracy, Dracy et ses Parker Girls, etc. Comme à son habitude, Tony Moore aime à brouiller les pistes et à jouer avec les codes de genres aussi convenus que le mélo sentimental ou le thriller d’espionnage. Le passé de Katchoo étant devenu un peu « encombrant », l’auteur imagine le retour de David aux côtés de sa demi-sœur pour régler – du moins un temps – le problème et faire ainsi progresser le schmilblick. Si l’album s’ouvre sur une longue réflexion existentielle, l’action prend rapidement le pas sur le reste, on ne voit pas passer les quelques 130 pages (au total) à suivre. La qualité d’écriture est une nouvelle fois au rendez-vous d’une intelligence scénaristique remarquable. Pour qui ne connaîtrait pas encore Strangers in Paradise, la fin de ce premier cycle informel ne laisse plus aucune excuse. Malgré les difficultés de promotion que pose une série N/B fleuve, les éditions Kyméra gardent le cap et ce n’est que du bonheur !