L'histoire :
Il y a quelques années, un soir, au coin d’une rue de Los Angeles, un jeune Chinois de 15 ans était passé à tabac. Il s’appelait David Qin et il avait eu le tort de franchir la chaussée pour aller faire ses courses au marché d’en face. Ce faisant, il avait franchi une frontière invisible, la limite d’un territoire défendu par un clan de Yakusas. L’adolescent décédé de la suite de ses blessures, son meurtrier – lui-même adolescent – comparut au tribunal. Relaxé grâce à la puissance de ses avocats, Yousaka Takahashi n’en ressortit pas moins très affecté. Refusant d’entendre les excuses de sa demi-sœur Darcy, le jeune homme décida de renoncer à la violence. Il disparut un temps et adopta le nom de sa victime : désormais il vivra comme David Qin, en signe d’expiation…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Parenthèse dans le cours « normal » de l’intrigue de Strangers in Paradise – même s’il est vrai que la série est coutumière des digressions – ce 14e volume de l’édition française revient sur le passé jusqu’alors mystérieux du supposé David Qin. Le personnage est connu pour, en plus d’être accros à Katchoo, être un apôtre de la non-violence, calme et posé, à l’opposé de sa sœur la terrible Mrs Parker. Il n’en fut pas toujours ainsi, car il s’appelait autrefois Yousaka Takahashi, fils de Yakusa… Le passé imaginé par Terry Moore ne manque pas de piquant et sa mise en scène est – comme à l’accoutumée – agréable et prenante. Quand le Japon s’invite à L.A. (Los Angeles), cela ne peut faire que des étincelles ! Cependant, une soixantaine de planches après, le lecteur trouvera peut-être le propos un peu court. Terry Moore ne va pas au bout des pistes qu’il lance et prend le risque de laisser un sentiment de frustration. L’idée était là ; le résultat moins. La parenthèse reste néanmoins indispensable pour qui veut saisir dans son ensemble cette série d’envergure qu’est Strangers in Paradise !