L'histoire :
A Varsovie, George assiste au spectacle terrifiant d’une menace inédite. L’énorme nuage vivant qui les attaque est en fait Lebon, l’homme élastique, qui a été réduit à l’état de particules lors de sa confrontation avec les Curie. Venant à leur renfort, un des véhicules du Nyctalope fait long feu : son pilote est écrasé dans la main du géant. George assiste à cet acte sans pouvoir rien faire. Le pire survient lorsque des Crânes, des soldats armés du docteur Mabuse, arrivent à ses côtés et l’arrête, elle et Tola. Un des Crânes s’empare d’un mégaphone et interpelle Lebon en lui proposant de rejoindre leurs troupes. Celui-ci refuse aussitôt. Ne perdant guère plus de temps, les hommes de Mabuse lui tirent dessus depuis leur tank et l’éliminent. Un peu plus tôt, à Métropolis, la brigade chimérique affronte les Crânes et en profitent pour libérer des prisonniers au passage. L’un d’entre eux leur annonce que Mabuse les attend de pied ferme et qu’il a bien l’intention d’en finir une fois pour toutes avec la brigade chimérique…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Parmi les séries ambitieuses sorties ces dernières années, La brigade chimérique aurait eu de quoi effrayer nombre d’éditeurs. Le but était de raconter une histoire de super héros, dans un format comics, parlant des derniers surhommes européens et de leur disparition. Or si un tel récit semblait une véritable gageure à mettre en place, Serge Lehman et Fabrice Colin ont relevé le défi haut la main. Leur univers est riche et intrigant, multipliant les références à Wells, Jean Ray et Fritz Lang (entre autre) durant les 6 tomes de leur œuvre. L’inspiration d’Alan Moore était également évidente lors des premiers opus… Les derniers tomes se détachent toutefois plus volontiers de l’influence du scénariste anglais et de sa fameuse Ligue des gentlemen extraordinaires. La conclusion du récit se révèle surprenante et rassurera les lecteurs dubitatifs tant elle est bien amenée. Avec 6 albums sortis en 14 mois, ce comics à la française (un french comics) n’a pas eu le temps de s’essouffler ! La prestation exemplaire de Gess aux dessins impose le respect. Durant près de 300 pages (depuis le début), le dessinateur des premières aventures de Carmen McCallum et de Teddy Bear concocte une partition graphique impeccable, fortement influencée par le Mignola période Hellboy. On en aurait bien repris encore un peu…