L'histoire :
Près d’un an après que Troy a eu le bras cassé par l’intervention télékinésique de Onze, l’adolescent fait encore de terribles cauchemars la nuit. Il s’imagine que Onze va au-delà du bras et lui explose la boîte crânienne. Ses parents ne comprennent pas l’expérience traumatisante et paranormale qu’il a vécue. Son père, surtout, aimerait que son fils soit moins une fillette. La journée, Troy retrouve souvent son pote, James, avec lequel il tente de shooter les écureuils avec des cailloux. Mais à l’école, il est encore la risée de ses camarades de collège, qui l’appellent en cachette « le pisseux » [cf. Saison 1, épisode 4 de la série TV]. Il sent bien qu’il n’a plus aucune autorité sur le petit groupe de copains responsables de sa réputation… Il ronge donc sa hargne dans son coin, en imaginant de mesquines vengeances, par derrière. Sur ces intentions, James tente de le calmer, même s’il n’y parvient jamais complètement. Troy lui fait comprendre qu’il ne pourra jamais passer à autre chose, tant qu’il ne se sera pas vengé, une bonne fois pour toute. Troy décide alors un coup bas pendant la soirée d’halloween. Avec leurs masques, on ne les reconnaîtra pas ! Il décide de s’attaquer alors au plus petit du groupe de quatre : Will, alors déguisé en ghostbuster…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour lire les albums Stranger Things, il est plus que fortement conseillé d’avoir suivi les deux premières saisons de la série TV diffusée sur Netflix®. Ces extensions en BD sont en effet destinées à combler des vides et explorer des zones d’ombres. Et c’est qui donc, cette Brute que cet opus propose de mieux connaître, dans Stranger things ? Rappelez-vous, dans la saison 1, épisode 6, lorsque Onze sauve Mike au bord de la falaise, lorsque ce salopiot de Troy l’oblige à sauter dans le vide. La brute, c’est Troy, qui se retrouve avec un bras cassé par télékinésie, et pas qu’un peu. Cet album nous propose de suivre sa haine ruminée, quelques mois plus tard, et donc se situe en marge des évènements de la saison 2 de Stranger things. Troy est toujours un salopiot, rongé par les humiliations, la malveillance et une dévorante envie de vengeance. On découvre qu’il a des circonstances atténuantes, puisque son père est également un pur connard, et qu’il l’encourage dans la voie de la connerie. Pour le reste, on suit ses tentatives foirées de vengeance, en lien avec les évènements de la saison deux (l’attaque massive des démogorgons). A travers le scénario de Greg Pak, la psychologie des personnages est très sommaire et les actes de Troy sans aucune utilité à l’univers global de la série. Les dialogues sont du reste rares, souvent monosyllabiques et indigents. Les fans hardcore combleront peut-être leur fan-attitude, mais ils devront pour cela donc se contenter du dessin de Valeria Favoccia, en mode automatique mais relativement professionnel, pour trouver un intérêt à ce focus dispensable. Ah si, c’est tout de même l’occasion de contempler la gueule béante du démogorgon, pleine de dents et de bave, en « mode pause ».