L'histoire :
Pour aider Dustin à se remettre de ses récentes émotions (face aux créatures interdimensionnelles maléfiques ; voir la série sur Netflix®), ses parents l’ont envoyé dans un camp d’été dédié à la science, avec son plein accord. A la descente du bus, l’adolescent se fait déjà deux « amis » : deux petits tyrans despotiques tentent de harceler un plus faible. Quand Dustin intervient, ils se moquent de sa dentition… mais Dustin ne nourrit aucun complexe et il a de la répartie. Il ressort de la confrontation sous les applaudissements des autres. Le camp au milieu des bois va pouvoir commencer, encadré par de jeunes moniteurs quasi adultes. Ils vont notamment apprendre à fabriquer de petites fusées, mais aussi participer à un jeu de rôle… et Dustin se retrouve piégé à devoir incarner le maître de jeu. Or, en marge de ces activités, il se trame d’inquiétantes choses au sein du groupe des moniteurs et monitrices. Notamment, une des monitrices disparait au beau milieu d’une nuit. Les autres en déduisent qu’elle a abandonné son poste, démotivée par un encadrement qu’elle n’était pas prête à assumer. Cependant, ils ignorent qu’elle est tombée dans un guet-apens tendu par un mystérieux individu sous une cape, qui portait un masque d’Einstein et tenait en main un tournevis ensanglanté…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La série TV Stranger things diffusée sur Netflix® n’en finit pas de dévoiler sa saison 4 ! Qu’à cela ne tienne, l’éditeur Mano Books fait fructifier la licence à partir d’histoires comics publiées outre Atlantique et mettant en scène les personnages dans des aventures intermédiaires ou complémentaires. Cette fois, comme le dévoile la couverture d’un époustouflant réalisme (par Kyle Lambert), c’est le personnage attachant de Dustin qui tient la vedette. Dustin – et lui seul parmi tous les autres héros de la saga – participe ici à la résolution d’une intrigue indépendante et estivale, au cœur d’un camp de vacances scientifique… qui n’a finalement pas grand-chose de scientifique. Le scénario de Jody Houser ne comporte ni originalité, ni aucun apport à l’univers Stranger things. Il se contente d’enfiler les perles du registre slasher (films d’épouvante pour ado), au sein d’une intrigue estivale légère, sans aucune dimension fantastique ni conséquence psychologique sur l’adolescent édenté (l’acteur et son personnage souffrent d’une dysplasie cléïdocrânienne ; Wikipédia nous racontera tout à ce sujet). Cela dit, la mise en scène est plutôt bien cadrée et découpée, le dessin réaliste est quant à lui soigné et extrêmement lisible avec ses aplats de couleurs. Donc, le public fan prendra son plein saoul en frissonnant devant ce tueur qui porte un masque de Einstein… en patientant avant cette fichue saison 4 !
