L'histoire :
Dans la grotte d’un mont lointain, le démon Dactyl s’apprête à se réveiller… Au même instant, plus au nord, Elbryan et Pony, deux adolescents, vivent dans le village d’Honce de L’ours. La tranquillité de mise en cet endroit est troublée par la capture d’un gobelin. Les habitants sont sur leur garde et alors que les deux amoureux se promènent aux abords de la forêt, ils aperçoivent leur village en feu. La jeune fille Pony y accourt, laissant Elbryan protéger ses arrières. Mais le jeune garçon ne fait guère illusion face à un géant qui l’agresse et l’assomme. A son réveil, il n’y a plus rien, pas de trace de Pony ni de sa famille, ni même d’un survivant quelconque. Errant sans but dans la forêt, il tombe sur un elfe, Juraviel, qui lui propose de devenir un rôdeur afin de se venger. Ayant perdu tout espoir, Elbryan commence alors une longue formation… Pony n’est en fait pas morte : elle a été recueillie par un couple de taverniers. Amnésique, elle commence à refaire sa vie, mais au plus profond d’elle-même, un manque est présent, sans qu’elle sache lequel…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Composé de 7 romans, la série Demon Wars est une saga orchestrée par R.A. Salvatore, qui orchestre déjà les aventures du plus célèbre elfe noir des Royaumes oubliés : Drizzt. Paru en 1997 aux Etats-Unis, le premier livre L’éveil du démon a rencontré un tel succès, qu’il donne lieu aujourd’hui à une adaptation en BD. Adapté par Andrew Dabb, scénariste habitué à ce genre d’exercice (on le retrouve aussi sur la transposition de La légende de Drizzt), l’histoire est assez proche de celle du roman. Nous nageons bien évidement en pleine heroïc-fantasy, avec l’archétype du casting de protagonistes : le rôdeur, la guerrière, le moine magicien, l’elfe et le centaure. Tous se liguent ici afin de lutter contre le retour du terrible démon Dactyl. Si l’ensemble du récit ne brille pas par son originalité, on pense très très (très) fortement au Seigneur des anneaux de Tolkien, l’album n’en est pas moins agréable à lire et aucune longueur n’est à noter, le travail d’adaptation est en cela remarquable. Aux crayons, on retrouve Tim Seeley qui illustre lui aussi La légende de Drizzt. Contrairement à ce dernier, le résultat est moins fignolé, moins détaillé, moins léché. Le visuel reste néanmoins agréable à l’œil, notamment grâce à une colorisation réussie. Sans se hisser parmi les fleurons du genre, cette adaptation demeure tout de même au-dessus de la moyenne et plaira assurément aux amateurs des écrits de R.A. Salvatore !