L'histoire :
Cela fait maintenant trois semaines que la mère de Rue, une étudiante somme toute assez banale, a quitté le foyer familial. Depuis lors, son père passe ses journées à la maison, vautré devant la télévision. Celui qui est normalement un brillant professeur d’université fait désormais peine à voir. Rue passe le moins de temps possible chez elle et sort souvent avec ses amis. Alors qu’ils se rendent dans un bar, la jeune fille croît apercevoir des choses étranges... Elle met ça sur le compte de la fatigue. Ils se rendent ensuite tous ensembles pour se prendre en photo dans un vieux bâtiment. Ils voient alors au loin des voitures de police s’approcher de la maison de Rue. Son père est en effet suspecté d’avoir provoqué la disparition de sa femme, mais aussi d’être l’assassin d’une étudiante. Au commissariat, l’étudiante apprend que son père est emprisonné, le temps que l’enquête progresse. Une des amies de son père, professeur d’Histoire, vient la chercher et la raccompagne chez elle. Rue passe une nuit mouvementée. Quand elle se réveille, elle sort de chez elle, sûre et certaine de ce qu’elle vient de voir : une fée perchée dans les arbres.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Déjà connue des cercles de lecteurs et de lectrices de romans fantastiques, Holly Black débute une carrière de scénariste de comics, auréolée de beaux succès dans ses essais précédents. L’auteure des chroniques de Spiderwick crée ici un récit prévu en 3 parties, publiées aux USA sous le nom de The good neighbors. L’histoire est celle de Rue, une jeune étudiante pour qui le monde alentours change, à la disparition de sa mère. Son père fait une dépression et elle est la seule à voir les créatures du « petit peuple », telles que des fées. Au départ interrogative, elle finit par apprécier les contacts d'avec ce monde. Le Cercle rappelle sur plus d’un point le fameux Twilight, œuvrant dans un genre assez proche. Ce premier tome ne manque cependant pas de personnalité et joue surtout la carte de la recherche d’identité pour son héroïne. Pour illustrer cet album à la tonalité gothique appuyée, on retrouve assez logiquement Ted Naifeh. Le dessinateur de Courtney Crumrin apprécie en effet les ambiances sombres. Il œuvre néanmoins ici dans une veine plus réaliste que d’habitude, soigne l’ensemble et offre une bonne prestation. Cette mise en bouche montre ses atouts et donne envie d’en lire plus...
