L'histoire :
La nuit est tombée sur Paris, lorsque le père Marin frappe à la porte du docteur Julien Saunière. L’homme d’église souhaite confier de terribles révélations à la seule personne qu’il juge digne de confiance. Prêtre à la Madeleine depuis plus de 30 ans, le père Marin mène depuis longtemps une mission secrète, consistant à cacher l’existence d’une crypte où se situent de nombreux manuscrits. Or aujourd’hui, l’un d’entre eux a été volé, et pas des moindres : le document en question a été écrit par un templier du XIIIe siècle. Pour l’homme de foi, seul l’usage de la magie a pu permettre le larcin. Le docteur Saunière accepte d’accompagner son visiteur nocturne sur place. Ensemble, ils essaient de trouver quelques indices. Le père Marin lui confie alors qu’en dehors de lui-même et de l’archevêque, une autre personne, une prostituée, est au courant du secret. Sur les traces de celle-ci, le docteur Saunière trouve rapidement l’hôtel dans lequel elle exerce. Après quelques palabres avec le patron, il finit par trouver la chambre de la fille de joie. Il frappe à la porte… Aucune réponse. Le médecin enfonce la porte et tombe sur un cadavre dont la pose semble avoir été mise en scène…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La thématique religieuse option ésotérique est décidemment à la mode ces dernières années. Au vu des succès tels que le roman Da Vinci Code ou la BD Le troisième testament, il n’est guère étonnant de voir les éditeurs exploiter le filon. Publié entre 2003 et 2006 aux Etats-Unis, Rex Mundi est l’une des rares séries de comics, avec Révélations, à avoir œuvré dans le genre. Milady Graphics réédite aujourd’hui le premier volet de la série, composée de six opus (le pilote était déjà sorti il y a quelques années chez Semic) et annonce la sortie des suivants dans les semaines à venir. Une bonne nouvelle, car Rex Mundi propose un récit détonnant. L’action s’inscrit en 1933, dans une France uchronique où la royauté est toujours en place. Louis XXII dirige le pays et l’Eglise pèse de tout son poids sur la société : l’inquisition est toujours en place. Dans ce contexte, le docteur Saunière part à la recherche d’un manuscrit dérobé à l’église… L’histoire étonne par son aspect documenté. Arvid Nelson, le scénariste, réussit à concocter un polar captivant où la magie apparaît par petites touches (pour le moment) et dans lequel on se plait à plonger. Des extraits de journaux ont même été créés afin de consolider cet univers. Les dessins réalistes d’Eric Johnson renforcent plus encore l’atmosphère sombre de l’album. Doté d’une couverture de Juan Ferreyra (Smallgods), qui reprendra les dessins dès le 3e tome, Rex Mundi démarre de belle manière. Les amateurs de polars ésotériques ont trouvé leur nouvelle lecture…