L'histoire :
Julien Saunière et Geneviève Tournon se sont éclipsés d’une soirée organisée par le duc de Lorraine pour essayer de progresser dans la quête du Graal. En fouillant la chapelle familiale des Plantard, ils se font agresser par une statue animée mais finissent par s’en sortir. Quittant les lieux, ils sont couverts dans leur fuite par Isabelle, la fille du duc de Lorraine. Alité pendant plusieurs jours, Julien se remet doucement des blessures qu’il a encaissées dans son combat contre la statue. Pendant sa convalescence, les changements politiques sont nombreux puisque l’assemblée nationale a été dissoute et que le pays est entré en guerre contre la Prusse. Si Julien a reçu la visite d’Isabelle, c’est bien celle du père Calvet qui change totalement la donne pour les jours à venir. L’homme de foi a, en effet, tout raconté à l’archevêque, ce qui provoque l’arrestation du docteur Saunière par l’inquisition. La situation dégénère encore un peu plus dans le pays lorsque le duc de Lorraine s’empare du pouvoir et fait mettre aux fers le Roi et sa famille…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Arvid Nelson continue de nous enchanter avec sa série Rex Mundi et ce quatrième album particulièrement bien ficelé. Première bonne surprise, on ne retrouve aux dessins que juan Ferreyra qui avait illustré la dernière partie des Rois perdus. Son trait réaliste et sa colorisation aux teintes parfois pastel sont assez plaisantes, même si elles tranchent avec les tons plus sombres choisis par Eric J au début de la série. Arvid Nelson s’appuie donc sur les qualités visuelles de l’artiste argentin pour envoyer son héros, le docteur Julien Saunière, dans les geôles de l’inquisition. Bien évidemment, le scénariste ne compte pas le laisser éternellement emprisonné et il le fait sortir dans un monde qui n’est plus exactement celui qu’il avait laissé avant sa capture. L’Europe est en guerre et le Duc de Lorraine a pris le pouvoir en France ! Voilà de quoi compliquer cette quête du Graal ! Malgré un univers assez étoffé, la grande force de ce récit est de rester très abordable tout en réussissant à proposer une foultitude de détails, au gré d’extraits de journaux ou de courts bonus. Admirable d’un bout à l’autre, voici un opus qui annonce d’énormes rebondissements pour la suite. Rex Mundi : une série à suivre obligatoirement !
