L'histoire :
En cette année 1933, face à la montée de l'antisémitisme et la pression de l'inquisition, le rabbin Albert Maiselle ne peut rester plus longtemps en Europe. Il laisse donc le docteur Julien Saunière essayer de résoudre la série des meurtres rituels. De son côté, le duc de Lorraine essaie, comme il peut, de provoquer la guerre. Il profite alors d'une partie de chasse pour essayer de rallier les ducs voisins à sa cause. La nuit suivante, le duc de Navarre est assassiné, mystérieusement, ce qui arrange les affaires de Lorraine. Dans la foulée, il énonce un discours conquérant devant l'Assemblée nationale. Julien, quant à lui, est obligé de livrer tous les éléments de son enquête au père inquisiteur Moricant. Son investigation avec le père Calvez les emmènent dans les catacombes. Ils y découvrent une entrée secrète, menant à un nouveau temple. En s'approchant, ils comprennent que la statut est un hommage à Judas, ce qui serait lourd de sens... Cela remettrait en cause la version officielle de l'église quant à la mort de Jésus...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Assurément, à la lecture de Rex Mundi, on est convaincu qu'Arvid Nelson est un scénariste talentueux. Aussi passionnant (si ce n'est plus) que le romancier Dan Brown et son célèbre Da Vinci Code, l'auteur a ici créé une uchronie où chaque élément est intelligemment pensé et placé. Remaniant l'Histoire pour mieux piéger le lecteur, ce troisième opus n'est pourtant pas le plus spectaculaire depuis le début des investigations du docteur Julien Saunière. Il se contente de faire progresser l'intrigue... mais à grandes enjambées. Le duc de Lorraine s'apprête à déclencher une guerre mondiale, tandis que Saunière tombe sur un temple consacré au seul apôtre qui ne devrait pas en avoir : Judas. Avec ses rebondissements énormes et son univers solide, Les rois perdus marque aussi un autre tournant dans la série. Erij Johnson quitte le navire au bout du second chapitre, tranmettant le relai des pinceaux à Jim Di Bartolo... qui à son tour laisse la charge du visuel à Juan Ferreyra. Si les styles graphiques sont assez différents, on retiendra surtout la prestation de Ferreyra. Son talent avait déjà ébloui les rétines françaises avec Small Gods. Son style et sa colorisation déteignent un peu au départ, mais finissent par convaincre. La bonne nouvelle est a d'ores et déjà signé pour s'occuper des trois opus à venir. Album après album, Rex Mundi bâtit une intrigue décidemment bien passionnante...