L'histoire :
Gwen et Evan sont jeunes, ils se croisent lors d'une première de cinéma, se plaisent immédiatement et décident de se revoir. Leur relation va se développer et passer par des hauts et des bas. Une année passe : depuis la rencontre et leur premier rendez-vous où Evan est déstabilisé par le bouquet que lui offre Gwen, à la rencontre avec les parents de l'autre, la découverte des envies et des peurs de l'autre. Leur relation est faite de petits riens : la découverte des disques préférés (Barry Manilow : Mandy, Copacabana) ou les petits cadeaux qui surprennent (un costume en papier). La vie est aussi faite de moments de vérité. Gwen a un secret, elle eu un amour l'an précédent, elle fut enceinte et perturbée. Après la perte de son enfant, elle fut complètement perdue. Aujourd'hui, alors qu'elle s'est reconstruite auprès d'Evan, son ancien compagnon réapparait. Saura-t-elle l’avouer à Evan ? Comment réagira-t-il ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce one-shot est représentatif de la nouvelle bande dessinée américaine, à des années lumières des comics produits industriellement par Marvels et DC. Graphiquement, le travail se rapproche un peu de celui de Ted Naifeh (Courtney Crumrin, Polly et les pirates…). Le trait est précis, clair, très travaillé et contribue à l'atmosphère particulière qui se dégage de cet album. Le récit nous parle d'amour à la manière d'un peintre impressionniste. Le choix d'un scénario déstructuré, mélangeant la chronologie, exige de relire l'album pour reconstruire l'histoire et mieux comprendre le comportement des deux amants qui reste parfois cryptique. Le but de cette stratégie narrative est de nous placer à la place de Gwen ou d’Evan, nous obligeant à nous interroger sur leur relation. Ce choix présente cependant le risque de déstabiliser le lecteur… Au terme de la lecture, les impressions peuvent fortement varier : certains s’enthousiasment pleinement, d’autres n’accrochent pas du tout. Dans tous les cas, cette histoire ne laisse personne indifférent.